Filière au bord de la crise de nerf
Pour les familles du commerce, cette fois-ci la coupe est pleine. UNFD, FCD et UNCGFL sont toutes d’accord sur un point : ça ne peut plus continuer comme ça. Les mesures prises par le gouvernement et les sénateurs la semaine dernière passent très mal, et même ne passent pas du tout. “On réglemente l’aval sans se préoccuper de l’organisation de la première mise en marché”, nous confie un opérateur. Plus grave, est la réaction de Jérôme Bédier qui confiait mercredi matin que la méthode retenue et les textes votés “remettaient totalement en cause l’interprofession”. Il suffit de lire la tribune libre de Gilles Vignaud (p. 2) pour comprendre que ce n’est plus seulement Interfel qui est en cause, mais la totalité de l’organisation de la filière. Interfel qui se retrouve ainsi dans le rôle, peu enviable, de victime expiatoire. Les portes n’ont pas encore définitivement claqué, mais il va être difficile de réunir tout le monde autour de la table. La mission confiée au cabinet Lemetour, que nous évoquions la semaine dernière, est déjà compromise, certaines familles adhérentes étant bien décidées à ne pas le recevoir. La semaine qui s’ouvre va être chargée avec un débat au Sénat mercredi, où beaucoup redoutent une surenchère des Parlementaires et le congrès de la FNPF jeudi. La filière se cherche donc un médiateur pour tenter de recoller les morceaux : une personnalité “neutre” reconnue et respectée par tous, qui sera capable de faire revenir tout le monde autour de la même table. Avis aux amateurs.