RAVAGEUR
Fiche : La punaise diabolique
La punaise diabolique est entrée récemment sur le territoire français, faisant peser un risque sanitaire important à de nombreuses cultures.
La punaise diabolique est entrée récemment sur le territoire français, faisant peser un risque sanitaire important à de nombreuses cultures.
Halyomorphahalys, la punaise diabolique est un des ravageurs émergents signalé en France depuis 2015. Très polyphage, elle est capable d’occasionner des pertes économiques importantes sur de nombreuses cultures. Fruits à pépins, à noyaux, à coque, vigne, haricot, pois, asperge, concombre, poivron… peu de productions sont épargnées. Originaire de Chine et d’Asie du Nord-Est, elle provoque par ses piqûres, avortement de boutons floraux, déformation et chute de fruits, tâches et décoloration de leur chair. Aux Etats Unis, où elle est présente depuis 1996, des populations assez faibles pour ne pas être remarquées sont suffisantes pour causer des pertes de 25 % de récoltes. Mais en Europe aucun dégât important n’a encore été signalé. Signalée en Suisse dès 2007, elle progresse en Europe et son éradication n’est plus envisageable. Elle est présente tout au long de la période végétative mais pond de juin à septembre. Elle hiverne sous des écorces ou dans les habitations. De 12 à 17 mm de long et de 7 à 10 mm de large, cette grande punaise est de couleur brun jaunâtre avec de nombreux points sombres.
Moyens de lutte
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PROTECTION CHIMIQUE
H. halys est résistante à la plupart des neonicotinoïdes, des pyréthroïdes et des organophosphorés. Certaines matières actives à large spectre utilisables aux Etats-Unis provoquent toutefois une plus forte mortalité. Les adultes, après hivernage, et les larves sont les formes les plus sensibles aux traitements. Mais de par sa résistance et sa mobilité, H. halys ne pourra pas être maîtrisée en Europe par une lutte chimique en application. Mais la grande mobilité de ces insectes pourrait être mise à profit en envisageant des traitements localisés au sol après battage pour les inciter à retourner dans les abris naturels bordant les parcelles. Une solution d’application par goutte-à-goutte est aussi à explorer.
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ENNEMIS NATURELS
La plupart des parasitoïdes indigènes pondent dans les oeufs de la punaise diabolique mais ne sont pas capables d’y achever leur développement. La seule exception est le micro-hyménoptère Anastatus bifasciatus.
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BIOCONTROLE
Dans leur aire d’origine, les populations de H.halys sont très efficacement contrôlées par les parasitoïdes. Mais leur introduction légale en Europe se heurte à la réglementation de sécurité écologique. Elle n’est donc pas envisageable à court terme. Des solutions d’appâts empoisonnés à base de phéromones sont aussi à l’étude aux Etats-Unis.
En cas de suspicion de présence de ce bioagresseur, contacter le SRAL ou la FREDON. Pour aider à pister ce ravageur invasif, il est conseiller de signaler sa présence en s’inscrivant sur le site de l’INRA : Ephytia.inra.fr. Puis en cliquant sur l’onglet « ajouter une observation » ou en téléchargeant l’application Agiir sur votre smartphone. Sa signalisation doit être accompagnée d’une photo pour vérifier l’identité de la punaise.
Elle peut se confondre avec de nombreuses autres punaises mais l’espèce la plus proche est la punaise grise. Elle se différencie de celle-ci par son absence d’épine abdominale et une membrane alaire, se situant au bout du thorax, sombre et non ponctuée.
La punaise diabolique est également connue pour envahir parfois en très grande quantité les habitations, en automne, lorsqu’elle recherche des abris pour hiverner. Elle ne présente aucun danger pour l’être humain mais peut provoquer des allergies.