Fête (et crise) nationale
Les producteurs français de cerises auront donc été les premiers à mener une action sur le terrain pour souligner les difficultés qu'ils rencontrent à commercialiser leurs produits (lire page 3). Alors que certaines régions de production se remettent à peine des conditions cataclysmiques des dernières semaines et que la solidarité nationale (et régionale) se met en place pour pallier au plus pressé, la menace d'une crise se fait de plus en plus présente. Que cela soit en melons, en fruits d'été, ou encore en pommes, les retards dans les récoltes s'accumulent et pour certaines lignes de produits, les tonnages ne seront pas là. Entre-temps, la distribution s'est organisée pour remplir les rayons avec des origines hors France. Alors que le produit français arrive en commercialisation, les chevauchements risquent de se multiplier dans les prochaines semaines. Et ce d'autant plus que dans certains pays, une météo tout aussi adverse a aussi impacté sur le calendrier des récoltes. La bousculade au portillon est quasiment assurée. En fait, désormais, la question n'est plus de savoir s'il y a aura une crise mais quand. Au jeu des pronostics, la seconde quinzaine de juillet tient la corde.