Coopératives
Felcoop veut promouvoir l’émergence de leaders “structurants”
L’actualité de la filière est riche pour la Fédération qui veut mettre l’accent sur le renforcement des entreprises.
La Fédération des coopératives de fruits et légumes (Felcoop) tient son assemblée générale ce mardi à Paris. Cette AG devrait être l’occasion de mobiliser les coops dans la mise en route de la nouvelle OCM fruits et légumes. En effet, pour Jean-Michel Delannoy, président de Felcoop, « la clé de la réforme se trouve au niveau des entreprises. La nouvelle OCM doit permettre de faire émerger des entreprises pérennes et des leaders structurants. » Mais il faut composer avec les règlements. « La France a voulu adapter la réforme de l’OCM à sa main en créant deux AOP distinctes (l’AOP nationale et l’AOP économique) alors que, juridiquement, il n’y a qu’une seule AOP. Si l’AOP nationale est intéressante pour les actions transversales, le rôle de structuration économique doit se situer au niveau des entreprises. » Et Jean-Michel Delannoy précise qu’il adhère ainsi à trois AOP de la filière endive : France Nord (bureau commercial commun à Sipenord et France Endive), Perle du Nord et l’APEF (l’AOP nationale).
L’Assemblée générale de Felcoop va donc mettre l’accent sur le renforcement des entreprises. La réunion débutera par la présentation des évolutions réglementaires de l’OCM avec notamment le statut des AOP. Puis la parole sera donnée à deux témoins européens : l’espagnol José Planells, directeur général de l’Union de coopératives Anecoop, et l’italien Gabriele Chiesa, directeur général d’APO Conerpo. Le but de ces interventions est de « rappeler aux entreprises qu’elles ont tout à gagner à se rapprocher. La réalité économique va l’emporter. Il faut prévenir pour ne pas subir », conclut Jean-Michel Delannoy.
Dans son discours au représentant du ministre de l’Agriculture, le président de Felcoop devrait également revenir sur quelques sujets d’actualité : la disparition de vingt des trente-six normes de commercialisation, le statut des interprofessions depuis la décision bruxelloise assimilant la cotisation volontaire obligatoire (CVO) à une aide d’Etat, et l’évolution de l’expérimentation à la suite du récent courrier de Michel Barnier (cf. fld hebdo du 24 mars 2009).