Fedecom : production organisée recherche soutien et motivation
En psychologie, on appellerait cela une journée de thérapie de groupe. En organisant, mardi dernier à Rungis, sa première journée de l’organisation économique, Fedecom ne s’attendait peut-être pas à un tel succès. Plus de 350 participants représentant les comités de bassins, les sections nationales, les OP : il y avait bien longtemps que le secteur de la production de fruits et légumes n’avait réuni une telle assemblée. Et la journée fût riche : riche de débats, et surtout riche en participation. Car les présidents d’OP n’avaient pas fait le déplacement pour rien. Témoins du découragement des producteurs adhérents aux OP face à une organisation de plus en plus complexe et de moins en moins attractive, ils étaient venus chercher des réponses. Ou au moins des raisons d’espérer et de continuer. “Qu’est-ce que je vais dire à mes producteurs ce soir ? ” se désolait Francis Andrieu du Lot.
Faire entendre la voix des OP
Tous les sujets ont été longuement abordés : les problèmes des contrôles des programmes opérationnels (deux avocats étaient dans la salle !), l’observatoire des prix, la gestion des crises, l’assurance récolte, etc.
Mais le thème qui est revenu le plus souvent au fil des discussions est celui de l’interprofession avec des pistes de travail sur la création d’interprofessions régionales ou de bassin, une idée qui est loin de faire l’unanimité.
Il revenait à François Lafitte, président du comité BGSO et secrétaire général de Fedecom de faire la synthèse de cette riche journée. Et il a donné le sens de l’action de Fedecom : “que la voix des OP soit entendue sans filet”. Quant à Interfel : “l’organisation économique doit travailler à ramener grossistes, détaillants et la FCD à Interfel. Nous devons soutenir Interfel dans ce passage difficile”.