Consommation
Familles rurales annonce des hausses de prix modérées pour les fruits et légumes
Familles rurales dévoile ses données de prix des f&l et se dit prête à engager des actions de communication en région ou soutenir des opérations pour augmenter leur consommation.
Lors de la présentation de son observatoire des prix des f&l, le 29 août, l’association de consommateurs Familles rurales a annoncé une hausse “modérée”. Sur un an, les prix des fruits ont progressé de 3 % et les légumes de 5 %. « Nous nous attendions à une hausse plus forte, donc c’est plutôt une bonne nouvelle. Et si cette hausse modérée a profité aux producteurs, c’est tant mieux », a indiqué Thierry Damien, président de Familles rurales. Selon les surfaces de vente, « c’est toujours dans le hard discount que le prix au kilo est le moins cher, suivi par la grande distribution et les marchés. » Quant à la différence des prix origine France et étranger : « de plus en plus de f&l en provenance de l’étranger sont moins chers que les mêmes produits en France. » Pour le bio, « c’est la surprise comparée à 2011 : les fruits bio enregistrent - 11 % et les légumes - 1 %. » Mais, même si les f&l bio restent plus chers que les conventionnels, « l’écart se réduit de 65 % entre bio et conventionnel (85 % l’an passé). On ne peut pas dire que celui-ci va se réduire davantage. On restera sur un produit de niche, même si leurs surfaces ont atteint 1 million d’hectares. La question de l’empreinte écologique des f&l bio étrangers reste posée. » Quant à l’annonce de la FCD sur les marges nettes négatives au rayon f&l, « à les entendre, les distributeurs sont les plus pauvres du monde, s’est-il exclamé. Ils nous disent qu’ils travaillent avec des marges extrêmement faibles, soit... mais, la question de la transparence sur les marges reste toujours posée. » Quant à l’Observatoire des prix et des marges, Familles rurales indique que celui-ci communiquera début septembre pour annoncer les résultats des marges nettes selon les rayons. « Aura-t-on l’explication de la formation des marges ? Si la question reste posée, une trop grande transparence est un point clé, car elle peut être vue comme une entente par les Autorités de la concurrence. C’est donc très sensible. Se joue ici la question de la transparence des politiques commerciales », a indiqué Romain Girard, chez Familles rurales, qui siège au comité de pilotage de l’Observatoire des prix et des marges. Quant à l’évolution de la consommation de f&l, « nous sommes toujours sur une tendance forte de baisse sur les six derniers mois. Le budget alimentaire est la variable d’ajustement pour les ménages et les f&l sont touchés peut-être davantage que les autres. Nous allons nous pencher sur la communication pour faire progresser la consommation de f&l. Via notre volet éducation et prévention, nous pouvons intervenir dans les régions, auprès des crèches, des aides aux personnes âgées, etc. Là, nous sommes vraiment dans notre rôle. » Interrogé sur des actions précises, Thierry Damien ajoute : « il y a des partenariats que l’on peut nouer afin de limiter cette baisse et nous sommes prêts à nous associer à des actions communes. »