Observatoire de la formation des prix et des marges
Face à la baisse des prix, le consommateur s'en sort vainqueur
La marge nette après impôt sur les sociétés du rayon fruits et légumes en grande distribution est légèrement positive et en progression.
L'année 2014 a été marquée par une baisse des prix quasi générale par rapport à 2013. C'est la principale remarque du rapport 2015 de l'Observatoire de la formation des prix et des marges. Les prix agricoles ont baissé de 5 %, ceux des IAA de 2 %, tandis que ceux à la consommation restent stables (- 0,7 %). Les résultats les plus attendus étaient ceux de la marge nette de la GMS (introduite dans le rapport en 2012). Les données montrent que les marges ont progressé en 2013 par rapport à 2012, tout en restant faibles.
Philippe Chalmin estime qu'industriels et distributeurs jouent un “rôle d'amortisseur” dans la formation des prix.
Philippe Chalmin, président de l'Observatoire, estime que les distributeurs ont probablement reconstruit leurs marges en 2014 (données non disponibles actuellement). En 2013, certains rayons dégagent des marges négatives, alors que celui des f&l « est gentiment à l'équilibre » (pour 100 € de chiffre d'affaires, la marge nette après impôts est de 1,30 €). Ces résultats f&l 2013 sont en hausse de 0,8% par rapport à 2012. Aucune conclusion officiel le pour ce rapport qui se veut être un outil pour tous. Pour sa part, Philippe Chalmin a estimé que les industriels et les distributeurs jouent un « rôle d'amortisseur » dans la formation des prix : « S'il devait y avoir un vainqueur, ce serait incontestablement le consommateur. Le drame, c'est qu'il ne s'en rend pas compte, car il recherche de plus en plus des produits élaborés, différenciés, non étudiés par l'Observatoire. » Stéphane Le Foll a salué le travail accompli pour cet outil « nécessaire pour trouver la voix du dialogue pour des relations plus stables ». L'APCA n'a pas attendu pour souligner les tensions très fortes sur les prix évoquées dans le rapport : « Il convient maintenant à chacun de mettre en regard les leviers de politiques publiques qui pourraient contribuer à remédier aux déséquilibres préjudiciables aux exploitations et aux filières. »