Vaucluse
Expérimentation cerise : Drosophila suzukii au cœur des préoccupations
Des actions ont été intentées jusqu’à la Commission à Bruxelles par de nombreux organismes professionnels pour trouver une solution au parasite Drosophila suzukii.
Le Domaine expérimental de La Tapy a tenu son assemblée générale sur fond de préoccupations. La principale, pour cette station spécialisée dans les travaux sur la cerise, a bien sûr été le problème de la Drosophila suzukii, ce parasite qui décime les récoltes de cerises depuis deux ans et dont les dégâts s’amplifient. « La Tapy, a expliqué Gilles Tabardon qui préside cette station, est très impliquée dans la connaissance de Drosophila suzukii. Nous avons réorienté certains de nos travaux d’expérimentation pour nous consacrer à ce problème qui devient un risque économique pour la région du fait de son ampleur. Or, cet investissement dans la lutte fragilise notre station d’expérimentation parce qu’aucune contrepartie financière n’est prévue à ce jour. Un projet “Casdar Drosophila suzukii” est en cours de dépôt, en collaboration avec d’autres stations d’expérimentation et le CTIFL. S’il est retenu, il financera partiellement des essais pour la période 2013-2015. » Des actions ont été intentées jusqu’à la Commission à Bruxelles par de nombreux organismes professionnels pour trouver une solution. Celle recherchée consisterait en une dérogation temporaire concernant le diméthoathe, seule substance active efficace, portant sur la LMR et le délai avant récolte. Néanmoins, à la veille de la récolte, les réponses se font encore attendre et Gilles Tabardon estime que « les solutions techniques de lutte que nous pouvons proposer n’ont de sens que si elles sont accompagnées par un soutien inconditionnel de la part des élus, et de quelque niveau que ce soit. » Autre source de préoccupation, le financement de l’expérimentation du fait de la réduction de 25 % du budget de FranceAgriMer. « Nous n’avons d’autre solution que d’augmenter notre part d’autofinancement. » A savoir, les prestations et les ventes qui représentent déjà 24 % du budget de fonctionnement de La Tapy. Concernant le cœur de l’activité technique, le domaine reconduit les essais sur cerises (à dominante protection des cultures) et raisin (à dominante recherche variétale) mais souhaite développer son activité “formation” démarrée en 2011.