Expédition de légumes : l’Aneefel attend la réforme de l’OCM
Les 200 entreprises privées adhérentes de l’Association nationale des expéditeurs et exportateurs en fruits et légumes (Aneefel) ont fait part, à l’occasion de leur récente assemblée générale en Bretagne d’un sujet d’inquiétude, la future OCM fruits et légumes.
Ces expéditeurs redoutent de voir leur fonction rognée par les organisations de producteurs auxquelles la commission européenne souhaite donner plus de poids dans une organisation commune du marché légume, qui doit être réformée cette année.
Ils souhaitent pouvoir accéder aux programmes opérationnels aujourd’hui dévolus aux organisations de producteurs. C’est déjà le cas dans certaines régions françaises qui voient des OP travailler en direct avec certains expéditeurs. Ce n’est pas le cas en Bretagne, où une frontière nette existe entre production et expédition dans les marchés au cadran.
900 000 t exportées par an
“Heureusement, la capacité des expéditeurs-exportateurs français à servir les 480 millions de consommateurs potentiels d’une UE à 27 est entière”, a souligné Hélène Baillon, chef du service produits végétaux d’Ubifrance. La France reste troisième producteur européen et exporte, bon an mal an, 20 à 25 % de sa production, soit environ 900 000 t par an.
Toutefois, s’est interrogé le président de l’Aneefel, expéditeur spécialisé en pommes, Daniel Corbel : “Avons-nous su nous adapter ? Nous devons perdre l’arrogance française. A côté il y a du monde.” De nouveaux entrants sur le marché alors que la consommation de légumes frais en France est passée, entre 1997 et 2004, de 81 kg par habitant et par an à 75 kg, selon Interfel.
Pour mieux servir les grossistes et centrales d’achats, en France et à l’étranger, l’Aneefel suggère à ses adhérents d’accentuer leurs collaborations commerciales. Un groupe de travail sur le sujet poursuit sa réflexion.