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PICARDIE
Expandis et Noriap vont rééquilibrer leurs participations dans Pom Picardie

Après avoir commercialisé près de 120 000 t de tubercules en 2002-2003, la coopérative picarde Noriap a décidé d’externaliser son activité pommes de terre dès la fin de cette campagne.

Noriap, qui possède 90 % du capital de Pom Picardie depuis juillet 2005, devrait ramener sa participation à hauteur de 50 % le 1 er juillet prochain, les autres 50 % étant détenu par Prim’Allia et Covipom  L’Union Expandis est implantée à Marchais Aisne et regroupe Covipom à Berneuil-sur-Aisne, Prim’Allia à Marchais Aisne, Aquitaine Primeurs Industriels à Castas Gironde et Pom Picardie Somme. Elle réalise 38 ME de CA, collecte 200 000 t de pommes de terre pour l’industrie et emploie 23 salariés.. Ces deux dernières entreprises sont également actionnaires avec Noriap et la gérante dans la nouvelle société de négoce “Couleurs Terre” créée par Noriap en 2006. Animée par Simone Leroy, cette activité de négoce travaille essentiellement sur l’Italie et le Portugal et commercialise environ 20 000 t de tubercules par an sur le marché du frais.

Le groupe coopératif Noriap (ex-Agro Picardie), dont l’activité pommes de terre s’est développée à partir de l’ancienne Sica Parmentier puis de sa filiale commerciale Pom Picardie, avait en effet décidé de désinvestir cette production. Noriap (201 millions d’euros de chiffre d’affaires et 202 salariés) concluait à cette époque-là un accord de reprise de l’activité “pommes de terre à destination de la transformation” de Pom Picardie avec Expandis.

Implantée à Hargicourt dans le Santerre (Somme), la coopérative Parmentier s’était spécialisée dans le frais vers 1970. “Ce fut une structure souple et légère qui réunissait quelques producteurs-conditionneurs désireux de commercialiser ensemble leurs tubercules”, se souvient l’un des producteurs à l’origine de la création. Ceux-ci ont dû faire face néanmoins à la disparition de la main-d’œuvre dans leurs exploitations et ont créé un centre de triage et de conditionnement qui a donné naissance à cette coopérative. Plus tard, Parmentier développe ses débouchés sur l’Europe du Sud à partir d’une filiale commerciale (Pom Picardie). “Ses évolutions tout comme le choix des investissements furent parfois mal maîtrisées dans le temps”, explique cet adhérent de l’époque.

Des contacts se nouent avec le groupe Parmentine, implanté à Fère-Champenoise, mais le projet échoue en 2001.

La Sica Parmentier se retourne alors vers la coopérative céréalière Agro-Picardie (aujourd’hui Noriap), dont une des filiales (Pom’Som) travaillait déjà dans le secteur de la pomme de terre à destination de l’industrie. Pom’Som et Pom Picardie, filiale commerciale de la Sica Parmentier fusionnent en juillet 2002, provoquant le départ de certains producteurs en désaccord. Pom Picardie, la nouvelle entité, perd ainsi 40 % de son potentiel de production et aborde le marché du frais qu’elle maîtrisait plus difficilement.

Développement d’une politique d’expansion

C’est l’époque néanmoins où Pom’Picardie développe une véritable politique d’expansion : quatre centres de stockage froid (Bacquencourt, Nesle, Chaulnes, La Neuville) et deux centres de triage-conditionnement à Foreste (Aisne) et à Hargicourt (Somme) ainsi que de nouveaux bureaux à Rosières-en-Santerre. Pom’Picardie va jusqu’à employer trente salariés et collecte près de 120 000 t de pommes de terre en 2002-2003.

“Une politique d’investissements parfois mal ciblée, une logistique lourde à gérer entre les différents centres et une politique qualité en totale contradiction avec les objectifs recherchés…”, mettent en péril l’entreprise qui décide pourtant de poursuivre son activité malgré la perte de son capital. La plupart des actifs sont néanmoins vendus et les principaux cadres de l’entreprise rejoignent la concurrence ou créent de nouvelles activités… tandis que la majeure partie des tonnages destinés à l’industrie est reprise par l’Union de coopératives Expandis. Noriap semble vouloir tourner la page de la pomme de terre.

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