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Exotiques de La Réunion : objectif, se faire connaître

Avec une production de 10 000 t de bananes, 13 000 t d’ananas, 12000 t d’agrumes, 5000 t de letchis et 3000 t de mangues, La Réunion “veut changer de braquet”.

“Depuis dix ans, nous avons beaucoup travaillé sur le plan technique, explique Jean-Pierre Avril, président de la FRCA Réunion, afin d’adapter les pratiques, caler nos prévisions et vérifier l’attractivité de nos produits. Nous voulons profiter de cette première expérience pour passer à la vitesse supérieure. En dépit de l’augmentation de la population locale et du tourisme, nous avons un potentiel en devenir et nous souhaitons nous servir de l’ananas Victoria comme locomotive et pousser nos exportations. Nous en sommes à 2 000 t et espérons parvenir à 10 000 t dans les années à venir. C’est le seuil à atteindre à la fois pour intéresser les opérateurs et susciter un élan à la production car l’île a besoin de cette activité agricole.” Un des enjeux sera d’organiser la production très atomisée, et “en construction réduite”.

Actuellement six coopératives ont une activité à l’export. “Mon ambition ajoute Jean-Pierre Avril, est de les amener à mutualiser moyens et stratégies à l’export pour plus d’efficacité. En filigrane, les coopératives vont devoir changer leur fonctionnement. Actuellement, leur rôle se termine à la porte de l’avion. Chacune d’elle a un ou deux clients identifiés sur Rungis, mais aucune ne connaît la destination finale du produit. Nous devons apprendre à reconnaître les circuits, en prospecter de nouveaux pour mieux maîtriser les prix, faire connaître et valoriser nos produits. Par ailleurs, nous avons mis en place un comité export avec la chambre d’Agriculture et les compagnies aériennes afin d’optimiser les envois.”

Mise en place d’un signe de qualité pour l’ananas Victoria

Pour y parvenir, les Réunionnais comptent essentiellement sur l’ananas Victoria. Une réflexion est en cours pour la mise en place d’un signe de qualité. “Nous en sommes à la validation des étapes culturales qui doit nous mener vers un Label Rouge ananas Victoria de La Réunion. Le projet devrait aboutir rapidement et un référentiel letchi devrait suivre de peu.”

En parallèle, les professionnels travaillent à l’élaboration d’un visuel pour l’ensemble de leurs exotiques “afin de vendre la destination”. En ce qui concerne les letchis, les producteurs réunionnais ont choisi de “se battre sur le haut de gamme car nous ne pouvons rivaliser sur des standards moyens”. Pour se différencier un peu plus des “letchis souffrés”, La Réunion propose cette année des barquettes 500 g avec une DLC de 15 jours et envisage une stratégie promotionnelle du type “effet Beaujolais” pour lancer la campagne de commercialisation.

Un effet moteur qui pourrait également doper les exportations de mangues, de fruits de la passion ou de cœurs de palmier.

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