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Europe du Nord-Ouest : les producteurs de pommes de terre sont inquiets

Baisse de production, rendements moyens et hausses des coûts de production, l’année 2021 ne sera pas inoubliable pour les producteurs de pommes de terre de la zone NEPG.

© Europatat

Après une saison estivale très humide, la récolte de pommes de terre de la zone NEPG (groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen) a été plutôt compliquée dans la plupart des pays, sauf en France où l’arrachage s’est effectué de façon simple et rapide, avec une météo propice. En ce qui concerne les volumes de production, sans surprise, ils sont à la baisse, les surfaces plantées ayant diminué d’environ 24 000 ha cette année.

Du coup, la production passe à 22,7 Mt sur la zone, soit 0,7 Mt en moins qu’en 2020 (-3,4 %). L’Allemagne reste en tête de groupe avec une production de 8,3 Mt (-2,6 % par rapport à l’année dernière), vient ensuite la France avec 6,7 Mt (-3,2 %), suivie de la Belgique, la seule en positif avec 4,4 Mt (+2,2 %) et enfin des Pays-Bas à 3,2 Mt (-12,1 %). Du côté des rendements, c’est la Belgique qui explose le compteur avec +10,5 % de tonnes/hectare sur un an. L’Allemagne réussi une bonne stabilisation à +0,9 %, tandis que la France qui limite les dégâts à -0,2 %. C’est encore aux Pays-Bas que le score est le plus mauvais avec -5,2 % par rapport à 2020.

Ces différents chiffres sont à rapprocher d’une conjoncture de hausse des prix de production. Tout au long de l’année dernière, le diesel, l’électricité et les coûts de pulvérisation ont été plus élevés. Et pour la saison prochaine, les tarifs des engrais ont d’ores et déjà explosé de 50 % pour la potasse et de 200 à 300 % pour l’azote.

Parallèlement, les prix des contrats de récolte en 2021 ont baissé de 5 à 20 €/t par rapport à 2020, et le NEPG estime dès maintenant que les prix contractuels pour 2022/2023 vont devoir augmenter d’au moins 30 à 40 €/t pour que les producteurs trouvent encore un intérêt à la production de pommes de terre. Rien n’est moins sûr et, dans ce cas, il faudra envisager une baisse des surfaces pour stimuler une revalorisation.

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