Maroc
Euralis, Azura, Canavèse et Delassus font partie des adjudicataires de terres Sodea-Sogeta
A l’issue de la sélection finale de la deuxième cession des terres marocaines de la Sodea-Sogeta, plusieurs groupes français – et non des moindres – font partie des gagnants.
La sélection finale de la cession des terres de la Sodea-Sogeta vient enfin d’être connue. Les adjudicataires devront maintenant signer les documents et prendre possession des exploitations pour démarrer la campagne au plus tard en septembre. Au total, le volume d’investissement représentera quelque 7,7 milliards de dirhams (681 ME). Cette cession prévoit selon le quotidien marocain L’Economiste la création de près de 10 000 ha d’agrumes, 10 000 ha d’oliviers et 9 500 ha de cultures annuelles. La participation étrangère est plus forte que lors de la première cession. Cette fois-ci, sept nationalités sont représentées avec en premier lieu la France (16 offres), l’Espagne (5), les Emirats Arabes Unis (3), les Américains, Italiens et Russes (2) et les Argentins une (pour en savoir plus, voir http://www.fldhebdo.fr/images/stories/PDF_GRATUITS/sodea1.pdf).
En ce qui concerne les projets semences, les groupes français – Deprez, JM Santander, Essakalli, Euralis (via Medialis Maroc) – et le groupe américain TSS Holding via la société Sofrancoma se sont vus attribuer des projets de semences certifiées.
Au sujet des projets filières, au nombre de 38, on retrouve un investisseur français Canavèse associé à la famille Belhaj pour une surface de production de 250 ha dans la région de l’Oriental, le groupe Azura (via Disma Maraissa) pour un projet agrumicole dans le Gharb-Chrarda-Béni Hssen (227 ha), un projet oléicole pour le groupe Delassus (par le biais de Bennani). A noter que le groupe russe Sunway vient également d’être sélectionné pour une exploitation agrumicole ainsi qu’une société argentine Olivco pour un projet d’exploitation de vergers oléicoles.
Interviewé par L’Economiste, le président du directoire de Sodea, Ahmed Hajjaji a souhaité préciser certains objectifs. En effet, l’Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes marocains, Apefel, estime que plusieurs petits et moyens producteurs ont été écartés de la deuxième tranche. « Il faut rappeler que tous les objectifs autour des terres du domaine de l’Etat visent à la mise en place de complexes agricoles et agro-industriels de grande taille et donc de superficie économiquement viable. Il n’a jamais été question de rééditer les affres de la réforme agraire », notait Ahmed Hajjaji. Quant à la notion de garantie financière, il indique qu’ « avant même de procéder à l’examen des dossiers (..), c’est l’attestation de capacité financière validée par une banque de la place qui prévaut. » Il est par ailleurs prévu de mobiliser d’autres terrains dans le cadre d’une troisième tranche de cession. Une réserve de près de 1,3 million d’hectares de terres collectives à vocation agricole pourrait être concernée.