Tomate
Eucarpia réunit le monde de la recherche et fait le point sur la génétique de la tomate
Plus de 150 chercheurs du monde entier se sont réunis à Avignon du 22 au 25 avril pour faire le point sur la génétique et l'amélioration de la tomate.
Issue notamment de Montfavet 63-5, Garance combine résistances aux maladies et bonne qualité gustative.
Du 22 au 25 avril, le monde de la recherche s'est réuni à Avignon pour un Congrès sur la génétique et l'amélioration de la tomate. Pour ce dix-huitième meeting du groupe de travail Tomate de Eucarpia (Association européenne pour la recherche en amélioration des plantes), l'Inra d'Avignon et la structure fédérative de recherche Tersys ont accueilli plus de 150 chercheurs d'Europe, Etats-Unis, Russie et Japon. Le séquençage récent du génome de la tomate en 2012 ouvre de nouvelles perspectives et le congrès a permis de faire le point sur les ressources génétiques, la sélection et la qualité des fruits. Tandis que José Blanca (Comac, Institut pour la conservation et l'amélioration de la diversité de Valence) a ouvert la journée en revenant sur les origines et l'évolution de la tomate, Christopher Sauvage (Inra) a expliqué que la domestication de la tomate a conduit à la perte de la diversité nucléotidique à l'échelle du génome. Il a en outre identifié des « modifications de la transcription, ce qui offre un nouvel aperçu du processus de la domestication ainsi que des marqueurs précieux pour l'amélioration de la tomate ». De nombreuses interventions se sont intéressées aux stress, notamment le rôle du génome dans la résistance au stress hydrique, ainsi qu'aux principales pathologies. L'utilisation de l'importante diversité génétique des souches sauvages ainsi que la culture hydroponique pour l'amélioration de la qualité des fruits ont été abordées. L'Inra a profité de ce congrès pour présenter sa dernière variété, Garance (cf. fld magazine de mars 2014). Issue de Montfavet 63-5 (créée dans les années 50) mais également de nombreux autres parents, Garance « combine un certain nombre de résistances aux principales maladies, souligne Mathilde Causse, directrice de recherche à l'Inra d'Avignon et animatrice de la session “Amélioration de la qualité”. On a un fruit qui est très rouge, qui peut se récolter mûr et se conserver encore relativement longtemps, grâce à sa peau un peu ferme, et de très bonne qualité gustative. Elle est aussi très riche en vitamine C ».