UNCGFL
« Etre une force de proposition, ne pas défendre l’indéfendable »
Réunis dans la capitale lusitanienne, les grossistes français souhaitent mieux se faire entendre à l’avenir.
Le rôle d’un syndicat, c’est peut-être de défendre, mais c’est surtout d’être force de proposition pour entraîner, pour s’entraider. » Le ton est donné. Pour Christian Berthe, président de l’UNCGFL qui tenait son congrès ce week-end à Lisbonne, mais aussi pour l’ensemble de son comité directeur très soudé, l’Union des grossistes doit être plus offensive vis-à-vis de l’extérieur (autres familles professionnelles, Pouvoirs publics…), mais aussi plus exigeante vis-à-vis de ses propres adhérents. « Le rôle dont je me sens investi, c’est d’entraîner, et non pas de défendre l’indéfendable », ajoute Christian Berthe. Et le congrès a fait la part belle aux initiatives prises par la profession : Qualipom’fel, Fel’Engagement, Fel’Partenariat, etc. Pour les grossistes sur carreau, le projet de référentiel carreau a été présenté. Mais l’ensemble de ces démarches reçoit un écho différent chez les professionnels. Ainsi Fel’Engagement concerne 128 entreprises conventionnées et 11 en cours. Parmi ces 11, 6 sont basées à Rungis, car la Chambre syndicale (CSGFL) a décidé que, pour être administrateur, il faut que l’entreprise soit conventionnée Fel’Engagement. C’est certainement ce que Christian Pépineau appelle « mettre le ticket d’entrée assez haut ». A Lyon, le marché de gros de Corbas va encourager les détaillants de la région à s’approvisionner chez des grossistes Fel’Partenariat : ils bénéficieront ainsi d’une communication ad hoc pour leurs clients. Lancée il y a un peu plus d’un an, Fel’Partenariat a été signé par huit entreprises du commerce de gros répartis sur 27 sites. Il faut donc aller plus loin, car « ne pas être Fel’Partenariat, c’est être adepte de la roulette russe », a rappelé l’avocat Jean-Paul Montenot. Au cours de ce congrès il a beaucoup été question de « l’image de marques » des grossistes. Mais la profession ne veut plus se lamenter et entend prendre son destin en main : « On n’a pas à se justifier, nous sommes d’utilité publique, a dit un participant. Il faut dire ce que l’on fait et il faut le dire encore plus haut et plus fort ». “Osez les grossistes” était le titre de la dernière table ronde du congrès. Le message est passé.