Et toujours l’Europe
Pomme, tomate, banane… les produits se suivent et ne se ressemblent pas. Sauf sur un point : une grande partie des solutions aux problèmes que ces filières rencontrent est à Bruxelles. Ou plus exactement dépend de Bruxelles. C’est vrai, et depuis longtemps, pour la banane. Mais 2006, nous l’avons écrit maintes fois, sera une année décisive. Le tarif unique vient à peine d’être mis en place, que la Commission semble déjà baisser la garde. Dans une interview accordée à l’agence espagnole Efe, Mariann Fischer Boel indique qu’elle est disposée à renégocier le tarif unique (fixé 176 E/t) à la fin de cette année si celui-ci “nuit à la banane latino-américaine”. Sans commentaires. Quant à la réforme du volet interne, elle devrait être présentée aux producteurs européens le 29 mars prochain. En pommes, la France attend toujours la mise en place de la clause de sauvegarde. Et les producteurs souhaitent surtout que l’Europe soit aussi offensive dans l’ouverture des marchés extérieurs qu’elle n’est généreuse pour l’ouverture de ses propres frontières. Quant à la tomate, les Français et les Espagnols font le même constat.
Un an après, et malgré les demandes réitérées, la modification du règlement sur les importations en provenance des pays tiers est toujours annoncée et toujours attendue.
Pomme, tomate, banane…
et toujours l’Europe