Espagne : la marque Zéro résidu de pesticides Zerya se développe
Créée en 2009 par des experts espagnols, la certification volontaire Zerya, qui garantit l’absence de résidu de pesticides sur les f&l certifiés, connaît un fort développement.
Créée en 2009 par des experts espagnols, la certification volontaire Zerya, qui garantit l’absence de résidu de pesticides sur les f&l certifiés, connaît un fort développement.
Créée par des experts espagnols pour répondre au problème des résidus de pesticide en poivron en 1999, la marque privée Zerya garantit l’absence de résidu de pesticides dans les f&l qu’elle certifie. La méthode consiste à garantir que tous les pesticides utilisés ont été dégradés avant la récolte (dans la limite de 0,01 ppm), de sorte que le produit soit considéré “exempt de résidus de pesticides”.
Aujourd’hui, 37 légumes, 24 fruits, 4 fruits secs et cultures pour l’industrie (olive à huile et à table, tomate, vigne) peuvent être certifiés, les plus développés étant des agrumes, des salades, des choux et brocolis, des melons et pastèques, des épinards et des oignons.
Période de conversion et autre règlement
Le label repose sur un règlement qui définit les analyses à réaliser, le mode d’échantillonnage, la qualification des auditeurs, une période de conversion d’un an. Zerya assure aussi la formation des techniciens, l’étude des produits phytosanitaires chimiques et biologiques, l’agrément des laboratoires d’analyses et l’octroi de licences aux fournisseurs d’intrants agricoles.
Plus de quarante entreprises sont certifiées ou en conversion en Espagne, République tchèque et Slovaquie.
Et la démarche est en fort développement. 890 ha sont certifiés et 5 112 ha en conversion, pour un potentiel de 120 000 t de f&l. La production certifiée est destinée surtout à l’exportation, pour la grande distribution et l’industrie, en France, Europe de l’Est, Allemagne. Des distributeurs d’autres pays s’y intéressent (Pays-Bas, Scandinavie). La démarche commence à s’installer en France (IVe gamme), Pologne (jus de fruit), ex-Yougoslavie, Portugal.
La plus-value varie selon les espèces de 5 % à 25 %. Aucune communication n’est cependant faite auprès des consommateurs. « Il faudrait désormais communiquer auprès du consommateur car l’expérience montre qu’il comprend l’intérêt du sans résidu sans que cela nuise au conventionnel », estime Javier Arizmendi Ruiz, directeur de Zerya.