Escande décroche les droits mondiaux pour sa pomme Juliet
La licence exclusive pour exploiter la pomme bio Juliet dans le monde entier vient d’être obtenue par Benoît Escande.
C’est un voyage fructueux que Benoît Escande vient d’effectuer aux Etats-Unis. Il a obtenu de l’équipe de PRI Le programme PRI rassemble les universités américaines de l’Indiana, du New Jersey et de l’Illinois. la licence exclusive pour exploiter dans le monde entier la variété de pomme Coop 43, désormais plus connue sous le nom de Juliet (qui n’est disponible qu’en bio) Coop 43 a été créé en 1970 par les Américains qui ne l’avaient jamais réellement exploitée. Repérée, récupérée et importée en France par Benoît Escande, ce dernier la fait évoluer et lui donne son nom commercial. En 1999, il avait déjà décroché les droits européens. Ce fut ensuite la création de l’association des Amis de Juliet. Puis c’est le début de l’aventure. En 2002, plus de 80 000 arbres sont déjà plantés en France par vingt-deux producteurs sur 30 ha. Près de 250 t de cette pomme bio sont commercialisées en 2005, ce volume devrait doubler en 2006, puis s’élever à 2 000-2 500 t en 2010. “L’objectif étant d’atteindre les 5 000 t en 2012-2013” précise Benoît Escande. Voilà pour le développement en France. Car d’autres développements sont prévus à l’étranger.
Signature de partenariat à l’étranger
En Europe d’abord : un partenariat vient d’être signé avec Griba, un groupe de pépiniéristes italiens pour implanter Juliet dans le Sud Tyrol, ce qui permettra ainsi de pénétrer plus facilement les marchés autrichien et allemand, très demandeurs de produits bio. Ensuite, Juliet s’envolera pour l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, le Chili et les USA, sa terre natale. Les greffons seront introduits dans les prochains mois, les premières plantations étant programmées pour dans deux ou trois ans. Elles seront conduites exclusivement en agriculture biologique. “Notre but est de pouvoir ainsi commercialiser Juliet toute l’année”, explique Benoît Escande.
En France, l’association est en train d’intégrer les différents producteurs de Coop 43, ce qui lui permettra ainsi d’atteindre la centaine de membres. Des associations semblables seront également créées dans tous les pays qui deviendront producteurs. C’est l’association locale qui commercialisera la pomme (sous marque Juliet) dans chaque pays. Autre stratégie que Benoît Escande veut développer, c’est créer une franchise Juliet. Il travaille par ailleurs à décliner la marque “Juliet, c’est bon, c’est bio” dans les autres langues (allemand, anglais, italien). Enfin de nouveaux emballages devraient voir prochainement le jour, avec un maître mot : la qualité. “Les producteurs coordonnent les dates de récoltes pour optimiser la qualité des fruits. Le cahier des charges emballage vise lui aussi à favoriser le goût du produit”. Juliet semble avoir de beaux jours devant elle.