Loire-Atlantique
Eric Lhommelet, producteur de mâche, devient indépendant
Après la cessation d’activité de Nant’Primeur, Eric Lhommelet a préféré ne pas adhérer à une OP et veut faire évoluer son entreprise en société de conditionnement et de commercialisation.
L’OP Nant’Primeur a cessé son activité le 31 décembre (cf. fld hebdo du 12 octobre 2010). Issue de la non-reconnaissance du GPMN (Groupement de producteurs de maraîchers nantais) en 2007, cette OP avait été créée en même temps que quatre autres nouvelles structures, c’est-à-dire Divatte Légumes Primeur, les Rives de Loire, Vitaprim et Nanteurop. Les exploitants qui adhéraient à Nant’Primeur produisaient 1 000 t de mâche. Ils devaient rejoindre Océane ou Vitaprim-Les trois Moulins, cette dernière OP étant issue du rachat des Trois Moulins par le groupe Vinet. Mais changement de stratégie en cette fin d’année 2010. Trois producteurs vont bien rejoindre Océane et un autre Vitaprim-Les trois Moulins. Cependant Eric Lhommelet, le producteur qui fournissait le tonnage le plus important à Nant’Primeur (900 t de mâche, 2 millions de bottes de radis, 700 t de céleris et 700 t de poireaux), a décidé de devenir indépendant. Il rejoint finalement les seize autres maraîchers qui, à la suite de la disparition du GPMN il y a trois ans, ont préféré ne pas adhérer à une OP. Toutefois, la production d’Eric Lhommelet représente 3 % du volume de mâche commercialisé sur la place de Nantes, un volume nettement supérieur à ce que peuvent produire d’autres maraîchers indépendants. Et en trois ans, il a plus que doublé sa production de radis. Avec Cyril Lepeigneul, ancien directeur commercial de Nant’Primeur, Eric Lhommelet va faire évoluer sa société de conditionnement Les Coquilles en société de conditionnement et de commercialisation. Il espère que d’autres maraîchers indépendants viendront lui proposer leurs marchandises. « Je ne veux pas intégrer d’OP, pour retrouver un certain dynamisme d’entreprise et me rapprocher de mes clients », affirme-t-il. Au final, le producteur retrouve sa situation passée. Un statu quo dans le changement. Ce qui fait dire à Louis Douineau, président de l’AOP mâche : « Cela ne devrait pas modifier le paysage nantais. Pour l’instant, ce sont les conditions climatiques qui me préoccupent le plus. »