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Equipement : les effeuilleuses mécaniques en test en verger de pommier

Les effeuilleuses pneumatiques étaient en démonstration lors de la journée technique de la station de la Morinière. Les résultats de tests sur leur potentiel intérêt pour l’éclaircissage en bio étaient aussi présentés.

L’efficacité de l'intégration de l'effeuilleuse pneumatique d'Olmi  dans un programme éclaircissage en bio est testée à la Morinière. © V. Bargain
L’efficacité de l'intégration de l'effeuilleuse pneumatique d'Olmi dans un programme éclaircissage en bio est testée à la Morinière.
© V. Bargain

Lors de la journée technique de la Morinière, en juin dernier, deux effeuilleuses pneumatiques étaient présentées : l’effeuilleuse Vortex (Olmi) et l’effeuilleuse RedPulse (Fruit Tec). Le principe : de l’air comprimé produit par un compresseur, qui passe à travers des disques rotatifs et est pulsé sur les arbres, enlevant ainsi une partie des feuilles autour des fruits, ce qui facilite leur coloration. Le travail doit se faire en conditions sèches, deux à trois semaines avant la récolte. L’effeuilleuse Vortex travaille avec quatre rotors et un compresseur situé à l’arrière ou à l’avant de la machine. La puissance nécessaire est d’au moins 80 CV (90 CV sur coteaux). La distance entre les rotors et les arbres se règle avec un vérin. La vitesse de travail est de 1,8 à 2,2 km/h, avec un flux d’air de 0,7 à 0,9 bar. L’effeuilleuse RedPulse travaille avec deux rotors et un compresseur situé à l’arrière et équipé d’une sonde de température. Les rotors sont réglables en hauteur, distance par rapport au rang et inclinaison. L’élément contenant les rotors peut également se mettre à l’horizontale pour les arbres plus larges, les feuilles étant ainsi soufflées deux fois en un passage. La puissance nécessaire est de 70 CV. La station de la Morinière a testé l’effeuilleuse Vortex d’Olmi sur un verger de Pink Lady. « Les résultats obtenus sont les mêmes qu’avec un effeuillage manuel, indique Mégane Cailleau, de la station de la Morinière. Les fruits ne sont pas plus abîmés et il n’y a pas de différence sur la conservation. Ces résultats doivent toutefois être confirmés et validés sur différentes variétés tardives et précoces. »

La BSC seule ou combinée avec de la mécanique

L’effeuilleuse Vortex d’Olmi a aussi été intégrée à un essai sur les stratégies d’éclaircissage en agriculture biologique. Les essais ont été menés sur une parcelle de Galaval greffée sur M9 Emla menée en bio Les arbres ont été plantés en 2017, avec une distance de plantation de 4 m par 0,80 m. Trois techniques d’éclaircissage ont été comparées en 2019 : trois applications de BSC à 20 l/ha (16 avril, 18 avril, 21 avril), un passage de l’outil à fils Darwin (4 avril) associé aux trois mêmes applications de BSC et un passage de l’effeuilleuse Olmi Vortex au stade F2 (pleine floraison) le 16 avril associé aux trois mêmes applications de BSC. L’effeuilleuse Olmi Vortex associée à la BSC a eu un effet légèrement inférieur à la BSC seule, du fait peut-être de la perte de surface des feuilles. Les taux de nouaison et de fructification ont été fortement réduits avec l’outil Darwin associé à la BSC. « Darwin a cassé des brindilles et conduit à un suréclaircissage, très pénalisant pour la production », indique Benjamin Gandubert.

Le porte-greffe G11cov intéressant en bio

Lors de sa journée technique, la station de la Morinière a aussi présenté ses résultats d’essai sur le porte-greffe G11cov dans un verger de pommes bio. Ce nouveau porte-greffe était comparé de la référence Emla. La variété greffée est Bigigala Prim (Jugala). Les plantations ont eu lieu en 2017, à raison de 4 m entre rangs et 0,8 m entre arbres, avec un apport de 30 l de terreau par arbre à la plantation. « Les résultats en 2e année sont très favorables à G11 », indique Benjamin Gandubert, responsable du groupe de travail Bio de la station. Les arbres greffés sur G11 sont plus volumineux, avec une meilleure ramification (circonférence de tronc 112,9 mm/109,1 mm, longueur de pousse 735 cm/404 cm). Le rendement avec G11 atteint 20 t/ha contre 12,7 t/ha avec Emla, sans impact négatif sur les calibres, qui sont au contraire plus élevés avec G11. Enfin, malgré le rendement supérieur, les fruits produits sur G11 sont plus colorés.

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