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Entendu à la GeFeL...

Henri Pluvinage (CTIFL) : Nous avons une capacité de résilience, la filière f&l a le moins bénéficié de supports publics, nous savons donc faire avec moins. Le CTIFL travaille avec le maximum de fonds propres, c'est le troisième Institut technique de France. Il consomme le moins de crédits publics qui, maintenant, vont venir du Casdar. La TFA est considérée comme une taxe professionnelle du stade de gros et de détail. On a une capacité à transformer définitivement les ressources publiques en ressources privées. Le défi, c'est de créer une CVO. Cela, c'est notre capacité de résilience et j'espère bien y arriver d'ici juillet 2015. Il reste un seul espoir, c'est la compétitivité par l'innovation, c'est la capacité à avoir une recherche et une expérimentation collective. Le CTIFL a un plan stratégique qui peut améliorer la compétitivité de la filière f&l. On a renforcé le travail en réseau et ouvert nos services aux entreprises et collectivités. Ce qui est inadmissible, c'est la brutalité avec laquelle on s'intéresse à notre filière et la façon de nous traiter. Le statut de la TFA est changé depuis mars 2014. La TFA et la CVO n'étaient pas des fonds publics. En mars 2014, la CVO est reconnue par Bruxelles comme financements professionnels et, de fait, les TFA sont devenues des fonds publics. Inutile de rêver à un combat d'arrière-garde. Il faut trouver le moyen le plus rapidement possible d'une CVO pour que le CTIFL puisse continuer à accompagner la filière. On a changé de siècle. On n'est plus et on ne peut plus être dans une stratégie de guichet comme au XXe siècle. Aujourd'hui, on ne peut plus dépenser de l'argent que pour l'objet pour lequel il a été prélevé. Il faut être très vigilant sur la définition exacte de la CVO. L'argent ne pourra pas être distribué. L'argent sera alloué à des programmes d'action par Interfel, le CTIFL, FranceAgriMer, pour pouvoir affecter une allocation de ressources à des projets d'action, cela correspond à l'exigence de la distribution du “Je veux savoir où vont les sources”.

René Raynard (AOP Raisin de table) : On va avoir un Bercy à côté de Saint Lazare de haut niveau ! Il va falloir une certaine visibilité dans l'utilisation des CVO. Cela va faire entrer beaucoup d'argent à Interfel. Comment cela va être trié et à qui cela va profiter ? Il faudra faire à juste et sincère propos !

Louis Orenga (Interfel) : Interfel n'a rien de commun avec Bercy ! C'est un organisme professionnel et en tant que professionnels vous avez tous votre mot à dire. La redistribution dépend de vous. Là où je vous rejoins, c'est que l'on entre vraiment dans le XXIe siècle. La CVO est privée, elle n'est plus publique, elle est à l'image de votre propre stratégie. C'est une décision de professionnels de prélever et c'en est une autre de redistribuer.

Rédaction Réussir

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