Produits d'import
Encore un trimestre difficile pour cause d'excédents
En fruits, il faut compter sur un excès d'offre de poires, agrumes et pommes. En légumes, les rendements sont au même niveau que ceux du dernier trimestre 2012, qui fut très mauvais.

es prévisionnistes sont encore pris en défaut ! La récolte de poire au Benelux est plus élevée que prévue, en Belgique surtout, où elle serait en progression de 15 % en un an. Cela situerait la campagne entre 275 000 et 280 000 t. Après un début en fanfare, les prix d'achat bord verger ont rebaissé entre 500 et 550 e/t, avec des pointes à 600 e.
Le niveau de maturité est parfois trop avancé pour envisager un stockage sous froid. Les producteurs qui n'avaient pas assez de cueilleurs, ou dont la capacité de froid est dépassée, forcent la vente. Les écarts de prix sont donc très importants. Cet afflux de marchandises pèse d'autant plus que ce marché de la poire d'automne est évanescent. Les ventes de Williams prennent du retard ce qui ajourne l'entrée en lice de la Comice.
Big AppleEn pomme Jonagold, le gain de calibre est tel que la moitié de l'offre de Belgique serait de cal 90+. Heureusement, le débouché industriel est demandeur. Mais les prix sur le frais tombent à 0,45 e départ en cal 85+, soit moitié moins qu'en 75-80. Les fruits de gros calibres sont appréciés par les consommateurs russes et espagnols. Mais, en Espagne, de grosses stations ont acheté davantage de pommes de Pologne. Ces fruits sont mis sous froid, et destinés au marché intérieur espagnol.
De leur côté, bien servis par la Pologne, des importateurs russes ont freiné les achats. Ils ont des lots en souffrance sur le marché Stupinsky qui a été fermé par les autorités. C'est de loin le plus important marché de gros de la capitale. Le commerce sur le marché de Pokrovskaya a juste été suspendu une journée.
La pleine saison des châtaignes et marrons débute avec du retard. Les prix départ Italie et Espagne sont à plus de 4 e en gros calibre, avec très peu de disponibilité. Les camions de châtaignes de Turquie partent sur une base de 3,30 à 3,60 e en calibres dominants (65 à 85). Le premier prix est à 2,5 e en cal 90-105. Les départs qui suivent sont à des prix plutôt haussiers. Par ailleurs, le taux de change de la livre turque a bien baissé, comme celle d'autres pays émergents. Sa compétitivité est renforcée, surtout sur la Russie, en agrumes...
Sous la menace viraleDes cultures de courgette d'Almeria souffrent de la propagation du virus dit “New Dehli”. Des cultures de plein champ à cycle court sont parfois arrachées avant terme. On ne sait trop quel sera l'impact sur les cultures sous abris à cycle long. Tout dépend de l'efficacité des mesures prophylactiques contre les aleurodes. La contagion d'autres cultures est possible. A 0,75 e, les prix en production des courgettes sont juste fermes par rapport au marché actuel qui est morose.
Le début de saison du Maroc n'est pas très porteur. Seul le haricot coco se distingue avec des prix assez soutenus de 1,80 e en moyenne.
Au départ d'Agadir, la ligne maritime vers Saint-Pétersbourg est ouverte via Brême en dix jours, départ le mercredi. Elle passera en direct avec un transit time de neuf jours sans escale à partir du 2 ou plus sûrement du 9 novembre. Il est prévu d'exporter un record absolu de 190 000 t de petits agrumes vers le marché russe. Pour freiner la baisse des prix, une interdiction d'exportation du cal 6 est envisagée.