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Medfel - Agriculture biologique
En Tunisie, des melons bio poussent grâce à la géothermie

Sur 1,5 ha, la société tunisienne Biolife produit du melon, des tomates et bientôt des courgettes sous serres chauffées grâce à la présence d’eaux souterraines chaudes. La société perpignanaise Alterbio s’apprête à prendre des parts dans Biolife.

Proche de Gabès, sur un ancien site de thermalisme, la société tunisienne Biolife a démarré une production de melons bio. Déjà proche du grossiste expéditeur Alterbio, pour la commercialisation de Maltaises bio, l’exploitation Biolife a lancé, via une location de terres auprès de l’Etat tunisien, une production de légumes bio sur un ancien site de thermalisme, l’oasis El Hama. « C’est un endroit exceptionnel. Il s’agit d’un projet géothermique, c’est-à-dire que les sources d’eau chaude présentes dans le sous-sol permettent de chauffer les serres la nuit, de manière naturelle. Puis, une fois refroidie, cette eau sert à irriguer les cultures durant le jour. Notre but, c’est de proposer du melon bio à la même époque que les Marocains avec aussi une gamme de tomates (cerises, grappes, rondes), et des courgettes. Biolife a, par ailleurs, fait quelques essais de production de poivrons et d’aubergines. Je reste persuadé que la Tunisie est une belle origine sur le marché bio », explique Jean-Pierre Mathaly, le PDG d’Alterbio. Les premiers envois via le port de la Goulette et celui de Marseille ont eu lieu en ce début d’année. « Les produits sont conditionnés directement sur l’exploitation Biolife, puis sont acheminés par camion jusqu’au port de la Goulette puis ils transitent par bateau via Marseille avant de rejoindre Perpignan. » Au total, Alterbio annonce 12 t de melons à raison d’une palette par semaine. En tomates, il est prévu 30 à 40 t par mois et en courgettes 20 à 30 t par mois dès l’hiver prochain.
Quant au marché bio, Jean-Pierre Mathaly estime qu’il est compliqué, comme pour tout le monde. « Depuis trois à quatre mois, nous avons quand même une activité soutenue chez Alterbio. C’est un marché qui est tellement à développer ! L’an dernier, c’était atypique. En pêche-nectarine et abricot, le marché conventionnel était par terre mais en bio ici, en Languedoc-Roussillon, nous avons réussi à payer les pêches-nectarines à de très bons prix. C’est totalement différent d’il y a 10-15 ans, à l’époque, le prix du bio suivait le conventionnel. Après, dans le cas du marché de la restauration (collectivités, etc.), les acheteurs ne sont pas prêts à payer plus cher les produits bio. » Quant au développement de gros volumes pour certains produits comme le melon, Jean-Pierre Mathaly s’inquiète, « ils vont inonder le marché avec leurs productions et je ne sais pas ce que cela va donner pour le développement du bio. Notre grande différence, c’est que nous sommes grossistes spécialisés bio, cela veut dire que nous répondons à des clients qui nous demande plusieurs dizaines de références produits sur une même palette. Cette arrivée massive de volumes pour une seule production risque de provoquer un dumping comme cela a déjà été le cas il y a deux ans sur le marché des pêches bio d’Ille Fruits et UDC, comme ils n’arrivaient pas à vendre auprès des GMS, cela a inondé le marché spécialisé bio. »
A quelques encâblures des serres de Biolife, deux projets en agriculture conventionnelle de serres multichapelles sur une dizaine d’hectares viennent d’être lancés par des producteurs marocains, de la région d’Agadir, pour produire de la tomate par géothermie.

f&l bio

Les fruits et légumes bio dans l’Euroméditerranée

Mercredi 5 mai
11h45-12h30
Elisabeth Mercier (Agence Bio)
Jean-Luc Angles (Anecoop-Espagne)
Emmanuel Eichner (Alterbio-France)
Tom Fusato Brio (Primavera-Italie)
Henri de Pazzis (ProNatura-Maroc)

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