En finir avec la sinistrose
Berlin n’aura pas sifflé la fin de la crise. Depuis des semaines, voire des mois, les opérateurs de la filière interrogés sur l’avenir répondaient immanquablement : « Il faut attendre Berlin ». Fruit Logistica a refermé ses portes vendredi, et il est bien difficile de se faire une idée précise de la santé du secteur. Une chose est sûre : la crise est encore là. On constate toutefois ici ou là des frémissements, des évolutions positives, un regain d’activité. Personne, encore, ne se risque à prononcer le mot “reprise”. Mais nombreux sont ceux qui reconnaissent avoir connu un mois de janvier “correct”.
Mais dans ce brouillard qui couvre encore l’horizon, une tendance se détache : la volonté d’en finir avec la sinistrose. Pour bien des chefs d’entreprise, en prise directe avec le marché, ce n’est pas en tenant un discours défaitiste que l’on va retenir les consommateurs ou en attirer de nouveaux. Ainsi cet opérateur du kiwi qui nous confiait que, certes, les prix étaient bas, mais que la consommation augmentait : « Jamais nous n’avons vendu autant de kiwis en France ». Parler de crise dans ces conditions devient contre-productif.