Europe
En Espagne, la situation est toujours critique
Après avoir annoncé des pertes de plus de 200 millions d’euros hebdomadaires, la Fepex, par voix de communiqué, indique que la crise a des répercussions sur le marché des fruits à noyau. « Associafruit qui regroupe les producteurs andalous de fruits annonce que les prix ont chuté de 35 % depuis le 27 mai. Les pertes près de Seville ont atteint les 7 M€. Il faut à cela ajouter les pertes liées au transport, la main-d’œuvre agricole, etc. » Pour un retour à la normale, la Fepex va collaborer avec plusieurs enseignes de la distribution européenne pour mettre en place des actions de promotion dans les rayons. La ministre de l’Agriculture, Rosa Aguilar, a annoncé en fin de semaine dernière le lancement d’une campagne de promotion auprès des consommateurs à l’échelle nationale et européenne. Une réunion aura lieu ce vendredi avec l’ensemble des opérateurs du secteur f&l au ministère. Par ailleurs, Hortyfruta, l’interprofession andalouse, a annoncé la mise en place d’un système d’évaluation des dégâts et pertes pour chaque opérateur du secteur afin de déterminer au plus près les méfaits de la crise. Ces formulaires sont actuellement distribués par Hortyfruta. « Nous souhaitons avoir des chiffres très précis des dégâts afin de pouvoir les transmettre à Madrid », explique-t-on à l’interprofession. Tout va maintenant se décider à Bruxelles. Outre l’activation des aides via l’OCM f&l, l’Espagne demandera des aides extraordinaires de retrait pour soutenir le secteur. Cette demande devrait être faite lors de la réunion des ministres de l’Agriculture européens ce mardi. Elle portera aussi plus particulièrement sur la mise en place d’un fonds spécifique pour que ces retraits soient distribués gratuitement aux associations caritatives que ce soit en frais et en transformé.