Achats consommation
En 2011, les achats de f&l ont été moindres, tous circuits confondus
Malgré des hausses de consommation notables chez les jeunes couples et en région parisienne, la conjoncture 2011 a pâti en particulier des resserrements de budget des Français.
A l’occasion du dernier conseil spécialisé f&l de FranceAgriMer, les dernières données de conjoncture ont été transmises. Pour l’année 2011, les achats de f&l sont en baisse de 3,8 %, une contraction liée à la fréquence d’achat avec en moyenne la perte d’un acte d’achat par consommateur. Une contraction liée aussi à l’effet E. Coli et à la météo maussade de l’été 2011. En fruits, malgré une hausse des prix, les achats ont régressé de 2,5 %, même si certains ont contribué à faire progresser le chiffre d’affaires comme la cerise, l’abricot, le raisin et la fraise. En légumes, le scénario est similaire à celui des fruits avec une baisse de 2,4 % et des sommes dépensées en recul de 6,7 %. En IVe gamme, la part de marché reste stable même si les achats ont diminué en 2011. Quant aux tendances plus générales, les marchés et primeurs sont les grands gagnants au détriment de la GMS. Les circuits annexes (type vente directe, ou via Internet...) sont encore marginaux mais progressent à 4,7 % de part de marché. Compte tenu du budget des ménages, le prix reste le critère de choix numéro un. Et le gain de temps fait florès. Le drive a progressé, la proportion des ménages ayant testé ce circuit augmente de 3,1 points à 6,9 %. A noter aussi, une prise en compte du “consommer mieux” et la recherche de produits “bons pour la santé” dans les actes d’achat, ce qui entraîne notamment une progression du bio en part de marché (+ 0,5 % à 5,9 %) mais aussi une prise en compte de l’origine France « gage de qualité mais aussi de moindre impact environnemental », note la synthèse de FranceAgriMer. Les sommes dépensées en f&l en hypers se tassent de 6,2 %, tout comme en hard discount (- 8,2 %) et en supermarchés (- 7,6 %). Sur les marchés, il existe un resserrement de la clientèle, la valeur des achats progresse en fruits (+ 0,5 %) mais chute en légumes (- 5,1 %). Chez les primeurs détaillants (10,5 %), la progression est de 0,4 point portée par le développement des grandes surfaces de frais (GSF). Au total, en 2011, les Français ont acheté 81,3 kg de légumes par ménage pour une somme de 169,60 euros, et 81,2 kg de fruits pour un montant de 162 euros. Enfin par catégorie de clientèle, la note de FranceAgriMer relève une progression des quantités achetées chez les plus jeunes ménages (+ 0,7 %), même si le cœur de clientèle reste les seniors, les couples d’âge moyen (35-64 ans) et les familles dont l’enfant est majeur. Quant à la régionalisation, la hausse d’achat de f&l est forte en région parisienne en 2011 (+ 6,7 %) alors qu’elle stagne – voire diminue –partout ailleurs.