Comptes de l’agriculture
En 2010, les revenus des exploitations s’améliorent mais restent fragiles
Après une année 2009 de forte production, les comptes de l’agriculture diffusés par l’Insee la semaine dernière annoncent des quantités de fruits en recul par rapport à 2009 tout comme en légumes et en pommes de terre. Mais si les résultats sont en progression du fait d’un redressement des prix, l’amélioration reste fragile en termes de revenus dans toutes les régions. « En fruits et légumes, malgré la hausse de 2010, le revenu reste inférieur à son niveau du début des années 2000 », indique la note de conjoncture Agreste Primeur, le service statistique du ministère de l’Agriculture. « Le revenu moyen des exploitations d’arboriculture fruitière passe de 10 500 euros par actif en 2009 à 21 400 en 2010. Mais en cumul sur trois années, il baisse de 7 %. » Les exploitations fruitières tout comme les exploitations maraîchères et horticoles ont bénéficié du repli des productions tant en France qu’ailleurs en Europe. Si en Paca, Agreste estime que « le revenu triennal progresse de 2 % », en Rhône-Alpes, la situation est considérée comme « moins favorable ». Pour autant le revenu moyen de l’ensemble des exploitations est jugé « quasiment identique » à celui du début des années 1990. L’APCA confirme cette grande disparité entre régions et selon les années. « Cette forte variabilité interannuelle souligne la volatilité chronique que doit supporter la grande majorité des exploitations agricoles » et appelle à réinventer des outils de régulation de marché. « Ce sera tout l’enjeu de la réforme de la politique agricole commune », a ajouté l’APCA.
