Les leaders en Europe - Fruit Logistica - Espagne
En 2009, les exportations espagnoles ont régressé
Perte de compétitivité. Telle pourrait être le bilan 2009 pour la filière f&l espagnols. Les volumes se sont en effet réduits de 3 % à 9,1 millions de tonnes et la chute est plus massive en valeur (- 4 %) totalisant 7,6 MdE comparés aux 8 milliards de l’année précédente. Les pertes ont été fortes en particulier en octobre, les exportations durant ce mois ont chuté de 12 % en légumes par rapport au même mois de 2008 à 556 600 t avec un fort déclin des exportations de tomates (- 11 %) tant en volumes (40 072 t) qu’en valeur (40,9 M€). « Cette baisse est liée à la pression sur les prix enregistrés toute l’année et la forte progression de la concurrence sur l’ensemble des marchés européens », notait la Fédération des producteurs et exportateurs espagnols (Fepex) en ce début janvier. Elle mentionnait même une perte de compétitivité des exploitations espagnoles ces dernières années tant comparées à celles de certains Etats membres de l’UE (en partie en raison de la régionalisation des aides découplées qui entraînent une distorsion de concurrence et à l’application d’aides aux exploitations sous serres utilisant mieux l’énergie) que face aux pays tiers, dont les coûts salariaux sont inférieurs à ceux de la péninsule ibérique. Aussi face à une telle situation, la Fepex a présenté au ministère de l’Agriculture une proposition de quinze mesures à prendre d’urgence pour affronter la crise dans le secteur f&l (cf. fld hebdo du 5 janvier), parmi lesquelles certaines concernent les accords commerciaux avec les pays tiers, mesures sociales, financières, la modernisation des exploitations et des mesures de prévention et de gestion de crise. Pour autant, la filière ibérique ne baisse pas les bras malgré la crise et la situation plus que difficile du marché des légumes en novembre. L’année 2009 a aussi été marquée par la montée en puissance de grands groupes coopératifs. A l’image d’Unica Group, créé en janvier 2009 et qui rassemble aujourd’hui plus de cinq coopératives légumières andalouses, une coop fruitière QDF et aussi deux sociétés de transformations de f&l (Solfrio et Zuman). Anecoop, quant à lui, a structuré la commercialisation des légumes en regroupant trois stations à Almeria à l’identique de ce qu’il avait déjà mis en place pour l’agrume (Empresaria).