Coopératives fruits et légumes
Emotion à Felcoop, Bernard Cardinaud provoque une standing ovation
C'était la dernière assemblée générale de Felcoop à laquelle participait son directeur Bernard Cardinaud. L'occasion pour la filière de lui montrer toute sa considération.
Felcoop réclame une étude sur le volet assurantiel des revenus des agriculteurs comme vient de l'annoncer la Farm Bill américaine.
Après 40 ans à la direction de Felcoop, Bernard Cardinaud est sur le point de quitter la Fédération. Il n'en fallait pas moins pour son président Jean-Michel Delannoy de demander une standing ovation de quarante secondes de la part de toute la filière réunie lors de l'assemblée générale de Felcoop vendredi dernier à Paris. Emu, la carrière de Bernard Cardinaud a été retracée. Par quelques épisodes de sa carrière, on apprend ainsi qu'il a été nommé “Monsieur milliard”. C'est en effet les fonds récoltés grâce à lui pour la Fédération, mais aussi son penchant pour la chasse aux perdreaux en Mauritanie et son goût prononcé pour les bonnes tables. Outre cette marque de considération de la part de toute la profession, l'assemblée générale de Felcoop a permis à Jean-Michel Delannoy d'interpeller Xavier Beulin au sujet de la réforme de la Pac. « Nous voulons faire une étude de cas de la Farm Bill américaine sur le volet assurantiel des revenus des agriculteurs, a-t-il annoncé. Nous souhaitons voir si cette assurance pouvait aller jusqu'aux revenus des producteurs. » Car si la Pac n'évolue pas, les coopératives f&l françaises seraient capables de montrer leur “mécontentement”. « Les paiements directs endorment ceux qui en profitent. Dans le cas du projet d'accord UE/Etats-Unis, les accords pris passeraient au-dessus de la législation des pays de l'UE, ce n'est pas envisageable. Cela nous contrarie surtout si notre Pac n'évolue pas », a martelé Jean-Michel Delannoy. Sur le dossier endive et Autorité de la concurrence, la réponse est reportée au 15 mai. « Depuis l'annonce de l'Autorité de la concurrence, un tiers de l'endiveraie française est perdu. C'est un schéma dramatique. » Sur l'écotaxe Felcoop renouvelle sa position : « Nous n'en voulons pas ». Sur la contractualisation, « je suis le seul à être favorable, a lancé le président. Cela fonctionne, c'est le cas à Coop-fruit dans le Luberon qui vient de contractualiser 50 ha de vergers avec un industriel. C'est un engagement entre coopérative, producteurs et industriel ». Et pour déployer ses activités, Felcoop souhaite la mise en place d'une commission fonds propres.