Elections chambres : la FNSEA seule contre tous
“Nous sommes déterminés”. En ce début d’année, la FNSEA se veut offensive. En présentant ses vœux à la presse, son président Jean-Michel Lemétayer indique qu’il veut “clairement faire mentir ceux qui veulent faire tomber la FNSEA.” “Il n’y a pas de projet en face, poursuit-il. Le seul slogan, c’est faire tomber la FNSEA”.
On l’aura compris, le syndicat majoritaire a envie d’en découdre avec ses opposants. Des opposants qui rêvent, en effet, d’ouvrir une brèche dans la forteresse FNSEA et faire passer le syndicat sous la barre des 50 % des voix au niveau national. L’organisation ne serait plus ainsi majoritaire en voix.
Car dans les départements, et pour la gestion même des chambres peu de changements sont à attendre. La date de limite de dépôt des listes des candidats était fixée au 2 janvier. On connaît donc les forces en présence.
Importance de l’implantation locale
Seule la FNSEA a présenté des candidats dans tous les départements, soit 94. La Confédération Paysanne, avec 92 listes, frôle le carton plein, et la Coordination Rurale, qui rêve de jouer le rôle du troisième homme, pourra se compter dans 80 départements (contre 57 lors des dernières élections de 2001). Le Modef a des candidats dans 21 départements.
Pour rester majoritaire, la FNSEA compte sur son implantation locale. “Nous disposons de plus de 8 000 votants pour le collège syndical, contre 300 pour la Confédération Paysanne et 0 pour la Coordination rurale”, a tenu à préciser Jean-Michel Lemétayer.