Echalote : Prince de Bretagne prospecte au Japon
Prince de Bretagne entend faire progresser cette année les ventes d’échalotes réalisées par les expéditeurs bretons qui travaillent sur le grand export. De 300 t, le département marketing du comité de bassin de Bretagne espère passer le cap des 500 t vers le Pays du Soleil Levant en jouant la carte du haut de gamme. C’est une goutte d’eau dans un volume annuel de 30 000 à 35 000 t d’échalotes produites chaque année en Bretagne, soit près de 80 % de la production française.
Mais la progression des ventes a valeur de symbole. 500 t représenteraient environ “10 % de ce que nous vendions vers les Etats-Unis avant 1999”, explique Olivier Sinquin, directeur de Prince de Bretagne. La taxation de l’échalote et autres produits français, en 2000, en représailles d’une énième guerre commerciale, a écarté les Bretons. Outre-Atlantique, ils n’en vendent plus que 150 t par an en moyenne. Ces volumes ont été répartis sur d’autres marchés.
Fournir un concept aux quatre exportateurs
Hors d’Europe, Prince de Bretagne a prospecté le Canada, devenu depuis le premier marché en échalotes des Bretons (700 t), et l’Asie. Les ventes vers la Chine progressent doucement, et le Japon devrait bondir cette année, selon Olivier Sinquin. Il s’y emploie en travaillant dans deux directions. “Nous fournissons désormais non pas qu’un produit, mais un concept à nos quatre importateurs”, explique-t-il. Avec son cahier des charges, l’échalote “de tradition” offre aux consommateurs japonais la possibilité d’avoir chez eux une idée de la gastronomie française. “Un contrat a été passé avec le groupe Eon, n° 1 de la distribution au Japon”, précise Olivier Sinquin. Quelques magasins Carrefour du Japon ont commandé échalotes et oignons rosés de Roscoff dont les premières tonnes sont parties ces jours-ci par conteneurs vers le Japon qu’ils rallieront après 26 jours de mer. Des endives bretonnes les rejoindront par avion.
L’autre direction choisie par Prince de Bretagne, c’est de communiquer sur place par le biais de prescripteurs gastronomiques. Olivier Sinquin n’a encore rien finalisé mais révèle discuter avec des chefs de Tokyo et Osaka, et des Bretons qui remportant un franc succès à Tokyo avec leur crêperie.