E. Coli, un an après
Il y a un an, presque jour pour jour (c’était le 25 mai), la bombe E. Coli éclatait et provoquait une crise d’une ampleur sans précédent, mettant à terre la production européenne de légumes. Cette crise a d’abord été une crise de santé publique : plus de 3 700 personnes contaminées, 44 décès, plus de 800 personnes handicapées à vie (dialyse, etc.). Cela a été ensuite une crise de consommation qui s’est prolongée sur toute la durée de la campagne. Crise économique également pour les entreprises de la filière gravement atteinte. Crise de confiance enfin dans les institutions nationales et européennes qui ont particulièrement failli dans cette affaire. Mais un an après, que reste-t-il de tout cela ? Toujours prompte à célébrer les anniversaires, la presse d’informations générales en France et en Europe a été très discrète sur celui-là. Peut-être un reste de remords sur sa participation à l’amplification déraisonnable de l’événement et à la mise au pilori d’entreprises et de produits innocents ? On peut par ailleurs regretter que toutes les leçons n’aient pas été tirées. Est-on mieux armé que l’an dernier si une telle crise se reproduisait ? Rien n’est moins sûr. Un seul exemple : un an après, on ne connaît toujours pas avec certitude l’origine de la bactérie E. Coli O104.