AOPn Prune
Dynamiser la consommation des prunes et moderniser la communication
Clarifier l’offre variétale, communiquer, développer la consommation : la filière prune veut dynamiser “le parent pauvre” des fruits à noyau.
Méconnue des jeunes ménages, moderne puisqu’adaptée à une consommation nomade, la prune a un gros potentiel de croissance. L’AOPn Prune veut en dynamiser la consommation avec une communication, encore à l’état d’ébauche.
La montée en puissance des variétés américano-japonaises (la moitié des ventes chez Pomona TerreAzur) exige un accompagnement particulier afin d’éviter les confusions. Le CTIFL a effectué un travail pour améliorer la reconnaissance des variétés au stade commercial (en ligne sur www.fruits-et-legumes.net rubrique Bibliographie).
Devant la filière réunie le 26 novembre à Lanxade, Elodie Vieillard, acheteur national prune d’Auchan, a fait un constat mitigé : production atomisée, produit fragile, variétés très nombreuses et qualité gustative inégale. Pour elle, il y a « un créneau à prendre à condition de moderniser le produit ». En première partie de saison, l’enseigne mise sur le barquettage pour développer les ventes. Ensuite, elle met l’accent sur le goût, avec un linéaire élargi et une « théâtralisation des variétés attendues » (Mirabelle, Reine-Claude, Président, Quetsche). Et elle finit sur « le culinaire ». Elodie Vieillard attend des informations de la part des expéditeurs pour améliorer ses cahiers des charges.
Les opérateurs s’accordent sur la nécessité d’améliorer l’accompagnement commercial, la communication, la lisibilité de l’offre et l’information des consommateurs et des distributeurs. Cela passe par tout un travail en termes de conditionnement, de recherche d’autres types de lieux de vente… François Musillo, détaillant semi-grossiste sur le marché de gros de Rouen, regrette « un manque de visibilité ». Il attend de l’AOPn des campagnes de communication, des fiches recettes, des documents, des jeux… Le président Philippe Palezy a bien entendu les “doléances” des distributeurs. La création de l’ODG Label Rouge Reine-Claude et le développement de la filière prunes américano-japonaises apporteront des réponses. Reste à la profession à mettre en place une meilleure segmentation appuyée sur de l’innovation variétale.