Nord
Dunkerque veut devenir la porte alimentaire sur l’Europe du Nord
Dépendant fortement de quelques groupes industriels mondiaux comme Total ou Arcelor Mittal, le port de Dunkerque a vu baisser son trafic de 22 % en 2009. Celui-ci est passé de 57,7 à 45 Mt, le chiffre d’affaires chutant de 82 à 73 M€. Une dégringolade qui n’a pas son pareil dans les autres ports maritimes français. « 2010 doit être le début du rebond », a expliqué Jean-Luc Vialla, président du port, en présentant les activités 2009 à la presse le 29 janvier et en soulignant du même coup les efforts d’investissements pour 2010 (46 M€).
« Les marchandises diverses ont bien résisté à la situation de crise, précise Martine Bonny, directrice générale. Dunkerque a toute sa place pour être la porte alimentaire de l’Europe du Nord à l’image de Port Vendres au Sud. » Dunkerque multiplie donc les initiatives en matière de f&l et met en place de nouvelles lignes. La ligne avec Agadir au Maroc est entrée dans sa deuxième année (ligne IMTC). Elle est hebdomadaire depuis novembre dernier (cf. fld magazine de décembre 2009). « C’est une ligne pratique, fiable et bien cadencée », souligne Martine Bonny. Une nouvelle ligne a également été créée sur Saint-Petersbourg (SamSkip). « Elle devrait être très utile pour l’éclatement des f&l en Europe du Nord », souligne-t-on à Dunkerque.
Par ailleurs, Dunkerque a renouvelé sa charte de partenariat signée en 1998 entre l’UGPBAN, NFTI Dunfrost et les dockers dunkerquois pour le débarquement des bananes (260 000 t). Eric de Lucy, président de l’UGPBAN, devrait se rendre très prochainement à Dunkerque entouré des planteurs de Martinique (Banamart) et de Guadeloupe (LGP) (cf. fld hebdo du 26 janvier 2010).
Un premier service de l’armement Maersk (Waf6) a commencé également à tourner le 27 décembre 2009 pour l’importation de bananes et d’ananas de Côte d’Ivoire notamment. En revanche, malgré de nombreuses tentatives, l’armement Van-Uden n’a pas pu encore concrétiser la ligne Almeria-Dunkerque testée l’an passé.