Pas-de-Calais
Dunfresh, quinze ans d’un succès qui doit beaucoup à la banane antillaise
Traitant l’intégralité des tonnages de bananes antillaises sur son site dunkerquois, l’entreprise a diversifié son portefeuille avec d’autres origines et vise d’autres produits.

Dunfresh (groupe Conhexa) a fêté le 7 juin dernier ses quinze ans d’activité à Dunkerque. L’occasion pour ses deux dirigeants, Hilde Dejonghe et Luc van Holzaet, d’accueillir clients et officiels sur leur site du port Ouest. L’histoire de l’entreprise est liée à celle de la banane des Antilles depuis sa création en 1998 sur 7 000 m2. Gilles de Reynal, administrateur de l’UGPBAN et ancien président de la Sicabam, rappelle l’arrivée de la banane antillaise à Dunkerque : « Nous avions besoin à l’époque de palettisation à l’arrivée et notre choix s’était porté sur Le Havre. Mais, c’était un port difficile avec une logistique non optimale. CMA CGM touchait à l’époque Dunkerque et l’attitude positive de l’autorité portuaire nous a convaincus. Elle s’est engagée à ce que le travail de la banane soit assuré sur le port et, depuis quinze ans, c’est le cas. » Et Philippe Ruelle, directeur de l’UGPBAN, d’ajouter : « Le fait que Dunkerque ait été le point focal d’arrivée sur l’Europe des bananes antillaises a certainement facilité la mise en œuvre de l’Union. » En passant à 28 000 m2 en 2005, Dunfresh s’adjoint la banane du Surinam, de Côte d’Ivoire et de République dominicaine. De plus, l’entrepôt ajoute ananas (Côte d’Ivoire et Costa Rica), fruits et légumes du Maroc, du Chili et du Pérou... Aujourd’hui, la société traite 350 000 t par an, soit 17 500 conteneurs 40 pieds. Désormais, Dunfresh entend compléter son portefeuille “produits” en ciblant l’Amérique du Sud (en particulier l’avocat). Un exercice que Luc van Holzaet reconnaît délicat : « Il faut, à la fois, convaincre les importateurs de massifier leurs arrivages sur la place dunkerquoise et aussi les compagnies maritimes pour qu’elles assurent des capacités de transport. » Les deux sont liés et comme il aime à le dire, c’est un peu le jeu de la poule (le coq dans la version flamande) et de l’œuf.