Du Tchad aux supermarchés
A peine rentré du Tchad, notre super-président va s’employer à déminer un autre dossier au moins aussi brûlant : celui des relations entre fournisseurs et distributeurs. Une réunion était programmée lundi après-midi à l’Elysée. Une fois de plus, les organisations professionnelles ont dû jouer des coudes pour se faire inviter. Certaines n’ont reçu le précieux bristol que lundi en toute fin de matinée. Au programme de cette table ronde : la réforme de la loi Galland. Le texte a été adopté mercredi dernier en Conseil des ministres, et c’est peu de dire qu’il est loin de faire l’unanimité. PME, artisans, distributeurs : tout le monde y est allé de sa critique mais pour des raisons strictement opposées. Les premiers redoutent que le texte renforce les pouvoirs des distributeurs qui, eux-mêmes, estiment que le document ne va pas assez loin. Seules les familles du négoce (représentées par la CGI) trouvent le projet de loi “équilibré”. Le bizarre de l’affaire tient quand même dans le fait que l’Elysée convoque une table ronde après l’adoption du projet de loi en Conseil des ministres. Aucune modification ne pouvant être apporté au texte avant sa présentation au Parlement le 21 novembre, cette réunion pourrait se résumer à une séance d’écriture d’amendements. En présence du président : la classe.