Plate-forme multimodale
Du marché Saint-Charles à Saint-Charles International
Le SNIFL a officiellement fêté ses 50 ans le 15 décembre. L'occasion pour Georges Jordan de passer officiellement le relais à Cyril Gornès après 26 ans passés à la direction.
Il y avait foule mardi 15 décembre pour fêter le demi-siècle du Syndicat national des importateurs/exportateurs de fruits et légumes et célébrer les années de direction de Georges Jordan à la tête de Saint-Charles. En 25 ans, sous sa férule, l'ancien marché privé de négociants commissionnaires s'est transformé en vaste plate-forme où les prestataires logistiques croissent. La décennie 90 a vu la montée en puissance de deux activités. Celle de prestataires logistiques a précédé de peu la construction d'entrepôts par les groupes de production, surtout marocains. Leur succès repose sur la prédominance du transport par camion : l'étape de Perpignan permet d'éclater et d'allotir les lots. Il a donc fallu adapter l'outil. Créé en 2003, Saint-Charles Interna-d'un tional fédère tous les métiers au sein de diverses instances qui forment une plate-forme multimodale. Cela a permis de gagner en efficacité, surtout pour négocier avec les partenaires publics et orienter les investissements : nouveau site de transport combiné, mise sous froid des entrepôts, couverture de panneaux solaires.
Faire travailler ensemble négociants, logisticiens, producteurs a permis de déminer plus d'un conflit.
Dans la foulée, Saint-Charles Export, créé en 2007, a permis de hisser des élus de la production au rang de partenaire. Négociants de toutes obédiences ont mis en place des actions de formation et de prospection, un service d'information financière qui couvre les entreprises du monde entier. Faire travailler ensemble négociants, logisticiens, producteurs et autres prestataires a permis de déminer plus d'un conflit. Souvent remontés contre les importations, les producteurs catalans n'ont jamais saccagé d'entreprise.
Hommage unanime à Georges Jordan
Un standing ovation a salué le travail de Georges Jordan. On a applaudi « l'homme des solutions nouvelles », celui qui « tantôt négociateur et tantôt initiateur, a su fédérer et s'imposer pour faire travailler ensemble les entreprises » selon José Rodriguez (Guanter Rodriguez). Même Michel Guallar, président de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales, dont les membres n'ont pas toujours eu de relations amicales avec le marché, a salué « ses capacités exceptionnelles de diplomate ». Julien Battle, président de Saint-Charles Export a reconnu « sa vision à long terme et de patron. » Visiblement ému, Georges Jordan, s'est réjoui d'avoir « collaboré à une œuvre qui se poursuivra après nous. » Et Cyril Gornès de conclure : « On n'efface pas l'empreinte d'un homme en permanence en mode projets, à la force de caractère et de travail peu commune. »