Aller au contenu principal

Point de vue
Du bio et des chiffres

L’Agence Bio peut se frotter les mains, le bio va bien. Après avoir annoncé, fin mai, une progression en production et en consommation, elle a accompagné le gouvernement dans l’élaboration du Plan Ambition Bio 2022, présenté le 25 juin.

Doté de 1,1 Md€, le programme prévoit plus d’aides à la conversion (200 M€ de crédits d’État et 630 M€ du Feader), un crédit impôts bio augmenté, le doublement du fonds “Avenir bio”, 50 M€ par an par la redevance pour pollution diffuse, plus un apport par le fameux plan d’investissement de 5 Md€ (plus de détails ici).

Objectif ? Que le bio passe à 15 % de la SAU d’ici 2022 pour répondre à la forte demande des consommateurs. Il serait aujourd’hui, selon l’Agence Bio, à 6,5 % (avec les conversions !). Le problème, c’est que ces chiffres, sur lesquels se base le gouvernement, sont à nuancer. Par exemple, le bio représenterait près de 20 % de la SAU fruitière.

Sauf que dans le détail, en 2016 -l’Agence Bio ayant refusé de nous transmettre le détail 2017-, les trois principales espèces bio, en surface, sont les noix, les châtaignes et les olives (soit 53 % des hectares fruitiers bio). « Au contraire, analyse Gil Rivière-Wekstein dans Agriculture et environnement de juin, les surfaces bio consacrées aux dix fruits les plus consommés en France occupent 6 437 ha sur 71 345 ha, soit moins de 9 % en bio. »

Espérons que l’argent promis serve réellement à nourrir les consommateurs avides de bio.

Les plus lus

<em class="placeholder">Un champ de chou-fleur en Bretagne.</em>
Crise sur les légumes d’hiver : « Il faut que toute la filière fasse de la pédagogie sur le vrai prix des légumes »

La météo très douce, qui a accéléré les cycles de production tout en limitant la consommation, entraîne une crise sans…

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

Maraîchage en région nantaise : l’automne trop doux génère une crise

Comme d’autres régions, le maraîchage nantais connaît une forte crise liée à l’automne trop doux qui a entraîné l’accélération…

<em class="placeholder">Régis Aubenas, producteur de nectarines et abricots dans la Drôme, président de l&#039;association Fruits Plus et élu à la chambre d&#039;agriculture de la Drôme. </em>
Arboriculture dans la Drôme : la reprise des expérimentations de la Sefra s’organise
La liquidation de la station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra), en juillet 2025, était « inévitable » selon…
<em class="placeholder">Anthony Garcin, maraîcher à Guimps en Charente. </em>
Maraîchage en Charente : « Je blanchis mes serres multichapelles une fois par an »
Anthony Garcin, maraîcher à Guimps en Charente, a témoigné de sa stratégie pour limiter les hausses de température sous abri lors…
<em class="placeholder">Feuilles de pêcher atteintes par la cloque.</em>
Face à la cloque du pêcher, une stratégie de protection alternative efficace mais contraignante
Dans le cadre de son évaluation variétale pêche-nectarine en bas intrants phytosanitaires, la station SudExpé livre les résultats…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes