Du bio au local
Du local, du local, encore du local ! Lors des différentes manifestations sur lesquelles nous nous rendons ces derniers temps, nous n'entendons parler que de “manger local”.
De nombreux opérateurs se plaignent de perdre des marchés, surtout en restauration collective, parce qu'on leur préfère une autre production simplement parce qu'elle est… cultivée juste à côté. Même les acteurs du bio, alors qu'ils ont été eux-mêmes favorisés sur incitation des instances nationales depuis un certain temps déjà, perdent cette année des parts de marché en restauration collective et s'en plaignent. « Lors des appels d'offres, je ne suis plus jamais placé car la cuisine centrale achète chez des producteurs plus proches », s'est lamenté, par exemple, un pomiculteur bio lors de la 8e Rencontre nationale de l'agriculture biologique qui s'est déroulée la semaine dernière. Passer des recommandations de manger bio à manger local sème en outre la confusion dans les esprits. Quel marché pour la RHD restera-t-il aux opérateurs qui ne font pas de bio et dont la production est suffisamment importante pour vendre en dehors du local ?