DSA vise 2 000 t de patates douces
DSA est entré dans notre dernier classement des 700 leaders de la filière (cf. fld magazine de janvier). L'occasion de faire le point sur cette entreprise discrète.

ous avons de plus en plus de demandes de la GMS pour la patate douce », déclare Arnaud le Gualès, directeur commercial de DSA (Direct South Africa), une joint-venture de Pomanjou International et du groupe Dutoit. Elle a été créée en 2010 à Angers, au début pour commercialiser sur le marché français, en contre-saison, la production de pommes et poires de Dutoit. « Le marché de la patate douce est en train de complètement évoluer, poursuit Arnaud le Gualès. Des enseignes envisagent même de lui consacrer un linéaire à part entière. » Sur les 3 000 t produites par Dutoit, 1 000 t sont destinées à DSA.
Devant la demande, DSA entend développer son offre. Ses ambitions à trois-quatre ans : passer à 2 000 t. Cette année, 20 ha supplémentaires ont été plantés par Dutoit.
DSA développe aussi la patate douce à chair blanche et peau rouge, la Bosbok. « Elle est plus destinée aux marchés de gros et magasins spécialisés », précise Arnaud le Gual commercial de Arnaud le Gualès. Réputée plus parfumée, elle est sollicitée par les chefs. La grande distribution a, elle, pris l'habitude de vendre la Beauregard, à chair orange, pour des raisons historiques. Les premières patates douces à y être vendues étaient les California à chair orange en provenance des Etats-Unis. La patate douce n'étant pas encore un produit de consommation courante, afin de mieux la faire connaître, DSA a mis en place un partenariat avec le site culinaire 750 g. Le spécialiste des recettes a imaginé une dizaine de mets utilisant la patate douce. Ces recettes, imprimées en flyers, seront jointes, aux colis de 10 et 6 kg.
Des ambitions en agrumes DSA travaille également les agrumes depuis deux ans. « Nous voulons dupliquer ce que l'on fait déjà sur les pommes avec les agrumes », explique Arnaud le Gualès, c'est-à-dire utiliser le savoir-faire et les outils de Pomanjou (logistique, emballage, stockage…) pour conditionner à façon pour le marché français.
L'entreprise a importé 2 000 t d'oranges en France cette année en contre-saison (de juillet à novembre). L'objectif de la société, à terme, est de passer à 4 000-5 000 t d'agrumes. Une fois récoltées, les oranges à jus (famille Valencia) directeur A Import. © Julia C et à dessert (type Navel) sont immédiatement transportées par voie maritime. « Importées en palox, elles sont ensuite emballées en fonction des souhaits des clients chez LPC, filiale de Pomanjou dans le Maine-et-Loire », développe Arnaud le Gualès.
Prochaine étape : des citrons Eureka d'Afrique du Sud. Avec un rand dévalué, l'Afrique du Sud est non seulement une origine compétitive, mais elle garantit aussi une sécurité d'approvisionnement. « Le citron d'Argentine est de plus en plus difficile à sourcer », précise Arnaud le Gualès. A suivre donc.
Claire Tillier