Vaucluse
Drosophila suzukii sera une fois de plus au cœur de la prochaine campagne cerise
Les producteurs de cerises des Monts de Venasque ont souffert l'an dernier des effets du ravageur. Néanmoins, des projets sont au rendez-vous en 2015.
Le Syndicat des producteurs de cerises des Monts de Venasque a tenu son Assemblée générale avec en filigrane les dégâts engendrés par Drosophila suzukii. Les pertes pour l'ensemble du département de Vaucluse se chiffrent à 11 M€ en 2014. Les Monts de Venasque ont dû faire avec ou plutôt sans, notamment sur les variétés tardives. Le syndicat, qui regroupe en moyenne entre 1 000 et 1 500 t/an, a produit 240 000 plateaux de tous types commercialisés par les expéditeurs associés. Le lancement des séparateurs de colis a été un succès (60 000 unités). Ils pourraient être personnalisés au nom du producteur cette année. Le syndicat envisage également la création d'un point de vente directe sur le marché de gros de Carpentras pour la campagne prochaine. Mais le cœur des discussions a porté sur la lutte contre Drosophila sur cerisiers qui se propage progressivement à d'autres espèces comme le raisin de table.
Le syndicat envisage l'ouverture d'un magasin de vente directe, qui se situerait sur le marché de Carpentras.
Pour l'heure, les piégeages mis en place dans les vergers montrent une baisse de 50 % des prises par rapport à la même période de 2014. « Mais il faut se méfier car les vols vont s'intensifier avec l'augmentation des températures », a indiqué Nicolas Vaysse de la Chambre d'agriculture de Vaucluse. La lutte chimique curative est le seul moyen d'intervention qui était basée précédemment sur l'utilisation du diméthoate, jugé comme solution la plus performante. Mais, son utilisation a été réduite par l'UE à une seule application avec un délai avant récolte (DAR) à vingt et un jours. De nombreuses voix se sont élevées contre cette directive. La situation pourrait évoluer si la Commission acceptait une application à demi-dose et à DAR de sept jours. Nombreux sont les producteurs qui attendent une décision en leur faveur. Il est vrai que les solutions alternatives au diméthoate sont peu satisfaisantes et qu'il convient, selon de nombreux avis, de maintenir absolument cette matière active et d'envisager des dérogations d'utilisation. La réponse interviendra en avril.