Sommet international fruits et légumes
Distribution de f&l à l’école, l’Europe donne sa feuille de route
Le 5
congrès d’EGEA a rempli sa fonction de sources indispensables d’expériences et de catalyseur d’annonces. Les participants ne furent pas déçus.
Près de 300 personnes ont participé aux trois jours du Sommet international des fruits et légumes, qui se tenait la semaine dernière à l’Unesco, à Paris. Très riches, les interventions ont porté sur la nutrition, l’économie et le marketing. D’importants thèmes ont été abordés comme les résultats de programmes d’incitation à la consommation des fruits dans les écoles, sur les lieux de travail et auprès des populations défavorisées (lire les brèves dans "Vie de la filière"). Une fois encore, la 5 e édition d’EGEA a permis de jouer un rôle d’interface entre recherche et politique de santé publique.
Evidemment, l’intervention de Lars Hoelgaard, directeur général adjoint à la DG agriculture de la Commission européenne, était attendue. L’assistance ne fut pas déçue. Il a ainsi précisé que le programme de distribution de fruits dans les écoles SFS (School Fruit Scheme) était un élément parmi d’autres de lutte contre le fléau de l’obésité en Europe. Certes important mais pas le seul. « Il faut des recherches supplémentaires pour montrer comment le projet SFS peut être le plus efficace, en apprenant des autres et notamment des Etats-Unis. » Quant au projet français de distribution dans les écoles, présenté le mois dernier par Michel Barnier, Lars Hoelgaard a souligné que certains éléments faisaient partie des projets à venir de l’Union européenne et que le calendrier français pouvait paraître à ce titre quelque peu précipité.
Il a par ailleurs dressé les grandes lignes de la proposition européenne, cibler les enfants entre 4 et 16 ans grâce à une distribution hebdomadaire de fruits dans les écoles selon les pays, les notions d’éducation et santé étant laissées à ces derniers, afin de tenir compte des spécificités de chaque Etat membre. Enfin, ce programme de distribution devra être évalué et suivi pour connaître son impact. Quant au financement, la Commission a évoqué une séparation de l’Europe en deux : certaines régions dites de convergence bénéficieraient d’un cofinancement à hauteur de 75 %, tandis que les autres obtiendraient 50 %.
Dans le calendrier à venir, on retiendra deux dates. Le 20 juillet, la commission européenne devrait faire part de son projet SFS au Conseil. En fin d’année, les 15 et 16 décembre, la Commission tiendra une conférence à Bruxelles sur le programme “Fruits dans les écoles” afin d’en faire le point.