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Matières plastiques
Développer durable pour sortir de la crise

Plutôt secouée par la tempête économique, la filière de l’emballage plastique entend poursuivre ses efforts pour fabriquer des produits encore plus écologiquement corrects.

L’étude Europack-Euromanut (salon spécialisé de la filière emballage qui se tient du 17 au 19 novembre à Lyon), montre qu’en 2009, 90 % des fabricants d’emballage déclarent subir l’impact de la récession économique, 51 % d’entre eux étant fortement impactés et 38 % faiblement. En revanche, l’alimentaire semble nettement moins impacté avec un taux de 25 %. Pour Françoise Gérardi, déléguée générale d’Elipso, le syndicat regroupant les fabricants d’emballages plastiques et souples, l’impact a été limité dans le domaine des fruits et légumes : « Nous sommes tributaires de l’évolution du prix du baril de pétrole. Nous avons connu deux très fortes augmentations en juin 2008 qui a suscité un certain affolement. Depuis, la situation s’est stabilisée. L’impact est resté modeste, voire nul en ce qui concerne le consommateur final. »
Néanmoins, la même étude Europack-Euromanut souligne que le marasme économique n’est pas préjudiciable aux investissements consacrés au développement durable, qu’il s’agisse d’éco-conception, de biomatériaux ou encore d’économies d’énergie puisque, stables pour 39 % des entreprises du secteur, ces investissements sont en hausse pour 38 % d’entre elles et en baisse pour 9 %. Et c’est plutôt satisfaisant dans la mesure où la prédisposition est, en matière d’emballage, au développement durable. Cette tendance à aller vers des produits “vertueux”, à un emballage basique moins “clinquant” est confirmée par les dernières études du cabinet Mintel GNPD (Global New Products Database, base de données des nouveaux produits mondiaux). Celui-ci surveille l’innovation en matière de produits emballés dans le monde entier et soulignait dans une information parue en juin que « la simplicité à l’état pur est devenue essentielle pour le consommateur d’aujourd’hui ».
L’éco-conception est une réalité depuis de nombreuses années. Les efforts des fabricants d’emballage pour réduire le poids de ceux-ci sont notables et ont donné d’intéressants résultats. En deux décennies, les emballages plastiques et souples ont “perdu” entre 30 et 70 % de leur poids. Ainsi, il y a vingt ans, un sachet de légumes IVe gamme (à l’époque, de la salade certainement) pesait 20 g là où il ne pèse plus aujourd’hui que 3,5 g, soit une réduction de 82 % à la source. De tous les emballages alimentaires dans ce matériau, c’est certainement celui-ci qui a connu le plus important allégement. Le sachet d’un kilo de légumes surgelés est passé de 12,65 à 7,5 g, soit 37, 5 % en moins. Françoise Gérardi reste prudente : « On pourra difficilement aller plus loin dans ce domaine sans prendre le risque de rupture technologique. Il ne faut pas perdre de vue l’usage que veulent en faire les utilisateurs d’emballage. Ne serait-ce qu’en ce qui concerne sa capacité à être empilé. Néanmoins, les fabricants essaient à chaque fois d’optimiser. C’est un processus de progrès continu. »

Les bioplastiques ont pâti d’un amalgame avec les biocarburants

Les matières plastiques issues de ressources renouvelables sont un axe de développement, même s’ils ont perdu leur caractère de “panacée” (lire fld magazine de janvier 2009). « La confusion est certainement née d’un amalgame malheureux entre biocarburants et bioplastiques, analyse Françoise Gérardi. Les matières d’origine renouvelable pourraient représenter de 5 à 10 % des emballages et films d’ici 2015. Nous attendons la deuxième génération qui offrira de véritables polymères, recyclables comme le plastique traditionnel. » Car, aux yeux d’Elipso, c’est le recyclage qui doit être privilégié pour les plastiques en fin de vie. D’ailleurs, le syndicat milite pour qu’il n’y ait plus de mise en décharge de ses produits et que le tri des emballages ménagers soit plus fin pour séparer ce qui est recyclable de ce qui l’est moins.

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