Création d’écoserre
Deux projets franco-hollandais de serres de tomates en France
Un projet à capitaux français et hollandais prévoit la création de serres de tomates au Sud de la Manche et en Charente-Maritime. Une troisième serait prévue en Ile-de-France.
Fin octobre, à la Communauté de Communes du Val de Sée, à Brécey, au Sud de la Manche, trois sociétés françaises et hollandaise ont présenté un projet de création de 25 ha de serres de tomates. Les trois associés sont la société Chambertin (dirigée par Jean-Pierre Chambet, président d'ECBL, importante entreprise du BTP de Charente-Maritime), la société du Breuil (dirigée par Thomas Cardon, producteur de noisettes en Charente-Maritime) et la société hollandaise A + G Van den Bosch, qui exploite déjà aux Pays-Bas 30 ha de tomates commercialisées par l'intermédiaire de The Greenery. La société qui portera le projet sera constituée à 51 % de capitaux français et 49 % de capitaux hollandais. Le projet consiste en la création de 17 ha – puis 25 ha à terme – de serres permettant la production de mars à novembre de 8 000 à 9 000 t de tomates destinées aux marchés français, espagnol et italien. Quatre types de tomates seront produites (tomates cerise, grappe et type coeur de boeuf).
Les trois associés sont les entreprises françaises Chambertin et du Breuil et la société hollandaise A+G Van den Bosch.
Les serres verre, qui devraient être construites par CMF Groupe, seront chauffées par une cogénération (Eiffage Energie) mise en place par la société et grâce à la chaleur fournie par la SEM Seenergie, chargée du développement de l'Ecoparc du Val de Sée et qui crée elle-même une cogénération et trouve ainsi un débouché pour sa production de chaleur. Un complément sera apporté par des granu-lés de bois fournis par Seenergie. Cet apport de chaleur et la proximité de l'A84 sont deux des éléments qui ont amené les associés à choisir le Val de Sée. Le projet, qui devrait voir le jour d'ici environ deux ans, nécessitera 27 M€ et permettra la création de 200 emplois, dont 160 CDI. Et ce projet n'est pas le seul porté par les trois sociétés. Le 12 novembre, un protocole d'accord a été signé entre le SIL (Syndicat intercommunautaire du littoral), à Rochefort (Charente-Maritime), pour la fourniture de chaleur à partir de l'incinérateur d'ordures ménagères d'Echillais à la société Jardiniers Charentais, constituée des mêmes associés. Là aussi, le projet prévoit la création de 17 ha de serres de tomates dans un premier temps, et peut-être 25 ha à terme, pour un investissement de 27 M€ et la création de 150 emplois. L'incinérateur fournira la moitié de l'énergie nécessaire, une cogénération l'autre moitié.Un troisième projet, peut-être encore plus important, pourrait voir le jour en région parisienne.