Pays Basque et Manche
Deux projets f&l, lauréats des trophées “Alimentation autrement” de la Macif

Parmi plus de 400 dossiers reçus, la Fondation Macif a choisi deux projets fruits et légumes. Celui du SCIC Garro dans le Pays Basque a reçu un prix d’une valeur de 10 000 euros. « C’est une ancienne école d’agriculture, a expliqué Hélène Ducarre en charge du domaine Garro à Mendionde, et nous avons voulu en faire une ferme-type en maraîchage bio et durable dont les volumes produits seront destinés à la restauration collective (cantines et maisons de retraite), les magasins et les marchés de la région pour faciliter les circuits courts ». Le but, former et attirer les jeunes à des métiers agricoles et aux techniques de l’agriculture biologique et ce dans une volonté d’insertion régionale. « Nous aidons les jeunes agriculteurs qui sont de plus en plus nombreux dans le pays basque à s’installer, à gérer – voire à cogérer – la commercialisation de leurs produits. » Leur souhait : que la demande locale augmente pour que l’offre puisse suivre. Cette année, la Fondation Macif avait décidé de remettre un prix spécial à l’association Biopousses installée dans la Manche, plus particulièrement à Coutances. L’association a vu le jour grâce à la présence environnante de producteurs de légumes. « Notre association est née de la réflexion suivante, doit-on accepter que dans dix ans, la côte Ouest de la Manche voit la disparition du maraîchage, il s’agit d’une pépinière d’entreprises décidée à former des jeunes pour leur donner les moyens de répondre au développement d’un marché, celui de la restauration collective en créant une filière », a expliqué Xavier Jacquet, vice-président de Biopousses. La démarche est soutenue par la Safer, car se joue ici la rareté de la terre et la pression sur les prix serait très forte dans la Manche. « Nous jouons la complémentarité de l’offre “bio et production locale”, ajoute Xavier Jacquet. Et cela en développant les surfaces dédiées au maraîchage. Un producteur pour 1,5 ha de légumes c’est impossible, notre vocation est de passer à une agriculture de plus grande échelle. » La vocation première de Biopousses est claire : essaimer à d’autres régions de France.