Assemblée générale du BGSO
Deux programmes pour relancer la filière
L’Assemblée générale du BGSO a fait un point sur l’avancement du projet “Entreprendre” du GIE FLA et sur le plan de relance de la filière fruitière de Midi-Pyrénées.
Le projet “Entreprendre”, présenté par le GIE F&L d’Aquitaine en juin 2006, débouche aujourd’hui sur des actions concrètes, en terme de formation, de recherche et de prise en charge des risques. « Un parcours de formation destiné à certifier dix coachs professionnels a débuté début juin, confie Pierre Gaillard, directeur du GIE FLA. A l’automne, ouvrira une formation d’ingénieurs par apprentissage, mise en place avec l’Enita de Bordeaux et l’EPLEFPA de Ste-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne), ainsi que de nouveaux parcours de formation pour les conseillers agricoles, qui doivent leur permettre de passer d’un “conseil-ordonnance” à un “conseil-appropriation”. Un réseau d’entreprises d’accueil sera créé en Val de Garonne et permettra notamment aux apprentis de trouver des maîtres d’apprentissage. »
En termes de R&D, le GIE FLA propose un schéma directeur de refonte de l’expérimentation portant sur l’instauration d’une culture de projets, le décloisonnement des structures, le renforcement de la pluridisciplinarité et le rassemblement des moyens. « Le GIE et le BGSO, avec l’appui du Conseil régional d’Aquitaine, ont également établi les bases d’un fonds de garantie pour faciliter l’accès aux financements bancaires des investissements,poursuit Pierre Gaillard. Ce fonds apportera aux producteurs la prise en charge d’une part significative du risque et un soutien fort face aux établissements financiers, et il permettra d’éviter le recours aux hypothèques sur biens personnels. »
De son côté, le plan de relance de la production fruitière en Midi-Pyrénées, qui avait fait l’objet d’un rapport, présenté l’an dernier par le Cabinet Gressard, s’est concrétisé, en février 2007, par la nomination de deux chargés de mission du conseil général de l’Agriculture, Henri Boué et Michel Lescole, pour “accompagner les partenaires de la filière”. Renforcer les actions interprofessionnelles, favoriser les regroupements entre OP et entre expéditeurs, trouver les moyens de faire adhérer à l’organisation professionnelle les producteurs qui n’en font pas partie sont leurs priorités, d’autant que, dans la région, le taux d’organisation (environ 30 %) est très bas.
« L’un des dossiers les plus avancés est celui du raisin de table, indique Michel Lescole. En Midi-Pyrénées, le chasselas de Moissac, qui perd 100 à 150 ha par an depuis dix ans, souffre d’une très mauvaise lisibilité sur le marché, à cause d’une confusion entre AOC et non AOC, et d’une autoconcurrence avec la marque Quercy. L’un des premiers chantiers consistera à clarifier la segmentation, faute de quoi, on aura tout et son contraire et le chasselas courra à sa perte. »