Logistique - Transport routier
Détruire ou sauver les produits : un choix cornélien
Le taux de litiges dans la livraison de fruits et légumes croît régulièrement. Ce qui pose en exergue une problématique complexe : que fait-on de la marchandise ?


Il est de plus en plus fréquent aujourd’hui de voir des destinataires refuser de prendre livraison de la marchandise. L’objectif ici n’est pas de savoir si le refus de prendre livraison est justifié ou pas (quoique !), mais bien de se centrer sur la suite logique d’un refus : que fait-on de la marchandise ? Qui prend la décision ? Sur le plan chronologique, c’est évidemment le transporteur qui est le premier avisé. Il doit alors constater un “empêchement à livraison” (article 16 du contrat-type “Transport sous température dirigée”). Et là deux solutions : soit le donneur d’ordres a indiqué préalablement à l’opération de transport la démarche à suivre (c’est l’idéal, fortement conseillé, mais malheureusement très rare) ; soit il n’a donné aucune consigne particulière. Le transporteur doit alors aviser son donneur d’ordres, lequel est censé donner cette fois-ci les instructions nécessaires. Il peut demander une reprise de la marchandise et fixer une nouvelle date de livraison.