Des volumes et des consommateurs
Les années se suivent et ne se ressemblent pas sur le marché européen de la banane.La capacité des petites mûrisseries françaises a progressé.
En Europe, le premier semestre 2013 a été marqué par une absence de fruits concurrents (pommes, poires, agrumes). La production de bananes dollar étant déficitaire (mauvaise météo), la forte hausse des volumes d'Afrique ne s'est pas fait ressentir. Les ventes ont été bonnes. Le deuxième semestre a été plus délicat. La tempête Chantal a durement touché la Martinique en juillet. Les fruits de saison très présents, les bananes dollar rattrapant leur déficit et des envois africains toujours très hauts ont rendu le marché plus difficile face à une demande parfois ralentie.
La capacité des petites mûrisseries françaises a progressé (cf. la carte des mûrisseries pp. 30-31). Ces constats amènent à s'interroger sur la consommation hexagonale. Arriverons-nous à écouler ces volumes ? Avec ses 8,5 kg/hab./an (ce qui n'est pas un mauvais chiffre en soi), la France se classe au 19e rang européen (moyenne UE : 10,2 kg/hab./an). On est loin des 17 kg consommés en moyenne annuellement par un Anglais. Quel est donc le secret outre-Manche ? Une segmentation accrue et une communication centrée sur le consommateur ? Les opérateurs français se lancent donc sur des innovations de segmentation (cf. pp. 26-27). Les Antillais, pour lutter contre la cercosporiose, ont mis au point une variété résistante, qui pourrait ouvrir une autre voie de différenciation (cf. p. 28).
Enfin, c'est bien connu, l'union fait la force. Afin de relancer une consommation qui stagne, l'ensemble de la filière française s'est réunie autour d'une Association interprofessionnelle de la banane (cf. pp. 23-24).