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Agriculture urbaine
Des serres sur les toits: utopie ou nécessité?

L'agriculture intra-urbaine séduit peut-être les élus, mais les professionnels restent dubitatifs sur la validité du concept.

C'est un rêve pour certains : des serres de production légumière sur le toit des immeubles. Que cela soit à Paris, à Lyon, à New York ou en Asie du Sud-Est, il s'agit néanmoins d'une tendance qui s'affirme d'autant plus que les municipalités y voient une occasion de rendre leur ville moins anonyme. Que faut-il en penser ? Les avis sont partagés. Nathalie Damery, présidente de l'ObSoCo, indique : « Vues sous un certain angle, ces serres peuvent avoir un côté rassurant : traçabilité, rapport à la terre nourricière, création de lien dans une ville vue comme déshumanisante. Ceci étant, une question se pose : comment le consommateur va-t-il considérer le fait de vivre dans un immeuble avec une usine à légumes sur son toit ? » Pour Légumes de France, ceci relève du non-sens. « C'est quand même extraordinaire ! On ne cesse de critiquer la production hors-sol et l'on voudrait maintenant créer des serres sur les toits des immeubles, s'emporte son président, Jacques Rouchaussé. Mieux vaut préserver et développer les ceintures vertes dans la périphérie des villes pour espérer les nourrir. » Dubitatif, Johann Favre, Meilleur ouvrier de France Primeur 2015, voit aussi plus loin : « Ce que l'on voit est utopique. Il faudrait se poser la question si l'on cultive pour se nourrir ou pour que cela reste juste ludique ! Ici, le rôle du primeur, c'est de faire le lien entre la théorie de la consommation durable et la faisabilité sur le terrain. Une serre sur un toit nourrira une poignée de personnes, une ferme verticale, plus de 10 000. C'est toute la différence, c'est l'enjeu pour demain. »

Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France : « On ne cesse de critiquer la production hors-sol et l'on voudrait créer des serrres sur les toits des immeubles ! »

Nous avons choisi la capitale pour illustrer ce dossier. Non par tropisme parisien, mais parce que Paris est le plus important bassin de consommation en France, avec une Mairie pro-active sur le sujet.

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