Produits d’import
Des risques élevés pour exporter vers l’Union européenne
Malgré la crise au Chili, les prix en Europe sont soutenus. Les exportations de fruits à noyau débutent en provenance de l’Egypte, la récolte serait assez bonne en Tunisie.

Depuis un mois, les prix pratiqués sur le marché européen sont très soutenus, surtout en raisin blanc sans pépin. Dans le même temps, le marché nord-américain montrait des signes de saturation, avec des litiges qualitatifs. Les écarts de prix à la baisse ont été pénalisants, surtout en variété rosée Flame Seedless, dont c’est le marché principal.
Sur le plan qualitatif, les fruits issus des régions précoces étaient très fragiles. Le risque était donc plus élevé d’exporter en Europe, d’autant plus que la majorité des autres destinations offrent des prix garantis. La qualité des régions de pleine saison est meilleure. Mais, à la veille de Pâques, la grève des dockers qui dure depuis une dizaine de jours sur le port de San Antonio au Chili n’avait pas encore trouvé d’issue (voir ci-contre). Le chargement de plusieurs porte-conteneurs est bloqué, surtout en pommes. San Antonio est le second port de chargement derrière Valparaiso. Sur l’Union européenne, c’est en Red Globe que la baisse des prix devrait être la plus marquante. Après être monté jusqu’à 2,60 €, le prix du Thompson Seedless va s’assagir un peu. A elle seule, l’Inde ne pouvait plus compenser le recul du Chili. La bonne récolte attendue d’Egypte ne débute qu’en fin de mois.
Des températures très basses en Pologne
L’Egypte débute les exportations de pêches, surtout vers le marché anglais. Pour l’heure, les livraisons se font en deux semaines au lieu de huit jours l’an passé. L’allongement du “shipping time” serait lié à une réduction de fréquence. Prévue pour débuter fin avril, la récolte serait assez bonne en Tunisie. Les surfaces en production gérées par une coopérative du Roussillon sont d’environ 70 ha, surtout en nectarines.
Les prunes ont traversé une plus mauvaise passe que prévu. Le froid sur le Nord de l’Europe a accentué le désintérêt. Des dégagements sont encore attendus cette semaine.
Il a encore fait récemment - 20 °C en Pologne. Les premiers bourgeons floraux auraient souffert, même en pommes. Cela risque d’accentuer l’effet alternant après une bonne récolte. Le front froid qui s’est propagé sur le bassin méditerranéen a gelé les variétés précoces d’abricot. On prévoit une demi-récolte et un vrai début de saison tardif, avec l’Orangered. Après un hiver très morose, le marché de la tomate s’améliore un peu. Du moins en cerise et olivette en grappe. Ces segments ont été les plus malmenés de l’hiver. Le Sénégal maintient une plus value d’environ 0,10 € par barquette de 250 g. Cette année, cette origine a été favorisée par les problèmes de qualité qui ont touché l’Espagne et le Maroc. La campagne passée, le tonnage exporté en cerise et cocktail par le Maroc a atteint 120 000 t. L’offre a dont quasiment triplé en quatre ans.